Les auteurs de la newsletter féministe « Les Glorieuses » appellent les femmes, mais également les hommes et les syndicats, à cesser le travail le 7 novembre prochain à 16h34 précise.
Remédier à l’inégalité salariale en cessant le travail ?
Si les femmes étaient payées comme les hommes, elles devraient, pour toucher le même salaire que leurs homologues masculin, s’arrêter de travailler à ce moment précis, expliquent les auteurs de l’appel. Le but ? Remettre l’inégalité salariale au centre des préoccupations politiques.
Pourquoi cette date ?
Pour arriver à cette date du 7 novembre, les auteurs des « Glorieuses » se sont appuyés sur les dernières statistiques de l’Eurostat sur les salaires. En prenant le salaire horaire moyen des hommes et des femmes, ils ont calculé que pour gagner ce que les femmes mettent 12 mois à gagner, les hommes n’ont besoin de travailler que 10 mois et 7 jours.
Les raisons de l’écart des salaires
En 2014, les Françaises étaient payées 15,1 % de moins que leurs homologues masculins en terme de salaire horaire brut moyen, d’après l’Insee. Mais pourquoi cet écart ?
Les statistiques révèlent que les femmes et les hommes ne font pas les mêmes métiers. Malgré de notables progrès en la matière, bon nombre de métiers continuent de compter plus d’hommes que de femmes, et inversement. Les hommes et les femmes ne travaillent pas non plus le même nombre d’heures, les femmes étant beaucoup plus concernées par le temps partiel que les hommes.
Mais même à profession égale et au temps de travail égal, les femmes gagnent 10 % de moins que les hommes en moyenne, nous apprennent les chiffres de l’Insee. De quoi susciter des protestations comme celle du 7 novembre prochain.
Affirmation qui peut paraître anecdotique, les femmes font davantage de tâches non payées comme les tâches domestiques, rappellent « Les Glorieuses ». Les hommes consacrent en moyenne 2h par jour pour les tâches domestiques contre 3h30 pour les femmes, selon les statistiques de l’Insee pour 2015.
Un appel devenu viral
Depuis son lancement hier matin, l’appel a touché des milliers de Français(es). La page de l’évènement sur Facebook rassemble déjà plus de 4.800 personnes « intéressées » et 2.700 personnes qui envisagent d’y « aller » (c-à-d de participer).
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