En France, d’importants moyens sont mis en oeuvre pour la surveillance, la prévention et le contrôle des infections tout au long de la chaîne alimentaire et au niveau du consommateur. Néanmoins, les infections alimentaires sont encore responsables d’un nombre élevé d’hospitalisations et de décès.
Infections alimentaires : 21 agents pathogènes en cause
Les facteurs de risque liés aux infections alimentaires est « élevé en France, avec entre 1,28 et 2,23 millions de cas annuels ». C’est ce que révèle une étude menée pendant 5 ans entre 2008 et 2013 en France, qui a été publiée le mardi 9 janvier par Santé publique France(1). Elle permet de connaître les estimations de mortalité réalisées pour 21 agents pathogènes pour la période 2008-2013.
Les 21 agents pathogènes rassemblent 10 bactéries (dont l’E. coli, la Listeria, les salmonelles, le staphylocoque doré…), 3 virus (hépatite A, hépatite E, Norovirus) et 8 parasites (dont le taenia, les échinocoques ou encore le parasite responsable de la toxoplasmose…). Selon les chercheurs, ils sont responsables chaque année, en France métropolitaine, « de 4,9 millions de cas symptomatiques, de 42.800 hospitalisations et de 376 décès ».
Les novovirus, les infections à Salmonelle responsables d’un nombre important de cas
L’étude révèle que certains agents pathogènes sont plus fréquents que d’autres. Ainsi, dans un tiers des cas, les norovirus sont responsables des infections d’origine alimentaire et représentent 3.447 hospitalisations ainsi que 8 cas de décès.
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Arrivent ensuite les infections à Salmonelle, plus virulentes puisque même si elles se situent au 3e rang des cas, elles sont à l’origine d’un quart des décès (67).
Du côté des parasites, le T.saginata (taenia du boeuf), un vers plat, et le Toxoplasma gondii, un protozoaire agent de la toxoplasmose, sont la principale cause d’hospitalisation et de décès (601 hospitalisations et 22 décès).