Si le passage en caisse est devenu douloureux pour beaucoup en raison de l’inflation, notamment alimentaire, de récentes données prouvent qu’en matière de hausse des prix, tous les Français ne sont pas logés à la même enseigne. Depuis décembre, le Panier France Bleu, en partenariat avec France Info et NielsenIQ, permet ainsi de suivre l’évolution de l’inflation région par région. De quoi prendre conscience de plusieurs disparités…
L’axe Paris – Lyon – Marseille, davantage touché par l’inflation que le reste de la France
Comme le démontre la carte interactive établie grâce au Panier France Bleu et visible ici, le département de Paris conserve son titre de région la plus coûteuse de France, tandis que la Vendée est considérée comme la moins onéreuse. En outre, les régions de l’axe Paris-Lyon-Marseille et du Sud-Est restent plus chères que la moyenne nationale, tandis que les départements de l’Ouest conservent leur réputation de régions moins chères.
Comment expliquer ces différences de pouvoir d’achat ?
Comme le rapporte auprès de France Info Emmanuel Cannes, expert prix et inflation chez NielsenIQ, dans les grandes agglomérations telles que Paris, Lyon ou Marseille, les magasins supportent des coûts élevés, notamment en termes de location de locaux intra-muros. Résultat : la hausse se répercute sur les prix proposés aux consommateurs. En revanche, dans certaines périphéries et départements, les coûts de structure sont moindres, ce qui se traduit donc par des prix aux consommateurs plus attractifs.
Concernant la région alpine, les coûts de transport plus élevés, notamment les frais d’essence liés à la livraison, influencent à la hausse les prix à la consommation. Pour livrer dans cette région, il est souvent nécessaire de passer par des cols, ce qui engendre alors des coûts supplémentaires.
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Dans certains départements où les prix sont déjà plus chers, l’inflation augmente plus vite qu’ailleurs
Plusieurs départements où les prix étaient déjà plus élevés que la moyenne ont vu leur indice augmenter plus rapidement ces derniers mois. Dans les Hautes-Alpes, par exemple, l’indice des prix a augmenté de 2,3 points, passant de 102,7 en novembre à 105 en mars (pour un panier de courses coûtant 100 euros en moyenne en France, il coûte désormais 105 euros dans les Hautes-Alpes). L’indice dans l’Yonne a augmenté de 1,6 point (passant de 103 à 104,6), et de 1,4 point dans les Ardennes (passant de 100,6 à 102). À l’inverse, en Vendée, le département le moins cher de France, les prix ont augmenté moins rapidement que dans le reste de la France, avec une perte de 0,7 point pour un indice des prix de 94,5 en mars (contre 95,2 en novembre).
Toujours selon les données du Panier France Bleu en partenariat avec Franceinfo et NielsenIQ, les départements où les prix sont les plus élevés sont également ceux où ils augmentent le plus rapidement. Dans plusieurs départements, les prix ont ainsi connu une hausse plus rapide que la moyenne nationale. En tête de liste, on retrouve les Hautes-Alpes, avec une augmentation de 2,3 points de l’indice des prix depuis novembre dernier. Malheureusement, cette tendance n’est pas prête de s’inverser pour le moment, puisque NielsenIQ prévoit que l’inflation à deux chiffres continuera jusqu’à environ mi-2023…
