Le gouvernement a par ailleurs annoncé la création d’un« fonds pour une aide alimentaire durable » pour soutenir les banques alimentaires et autres associations d’aide alimentaire.
Le chèque alimentaire, une aide qui devait être calquée sur celle en place en 2020
Il n’y aura finalement pas d’aide spécifique à l’achat de produits alimentaires. En discussion avant même la flambée actuelle de l’inflation, c’est au cours de la Convention citoyenne pour le climat que cette idée était née. À l’époque il était proposé que le gouvernement distribue des chèques pour l’achat de produits locaux et bio. Mais cette idée a été rapidement écartée. Et, avec la flambée de l’inflation dès la rentrée 2021, l’idée d’un « chèque alimentation » tout court a commencé à flotter dans les esprits.
L’aide alimentaire versée aux plus démunis (4,1 millions de foyers) pendant l’épidémie de Covid, en mai et novembre 2020, était montrée en exemple. À l’époque, elle bénéficiait aux allocataires du RSA et aux chômeurs en fin de droits et s’établissait à 150 euros par foyer, plus 100 euros par enfant à charge. Les familles touchant juste des APL avaient aussi eu droit à 100 euros par enfant.
Impôts, salaires, aides sociales… Ce qui change en 2023
Un « fonds pour une aide alimentaire durable » verra le jour en 2023
Mais, étant trop complexe à mettre en place, le « chèque alimentation » a finalement été abandonné. Le gouvernement souhaitait notamment qu’il puisse être utilisé pour l’achat de produits fabriqués en France uniquement. Or, mettre en place une telle distinction est éminemment compliqué, si ce n’est impossible.
Si le « chèque alimentation » s’est fondu dans la « prime inflation », le gouvernement a aussi décidé de la création d’un « fonds pour une aide alimentaire durable ». Il serait doté de 60 millions d’euros en 2023. L’annonce avait été faite par la Première ministre, Élisabeth Borne, lors d’une visite de la Banque alimentaire de la Marne, à Reims, le 3 novembre 2022. « C’est 60 millions d’euros que nous allons mobiliser en 2023 pour à la fois soutenir nos grands acteurs nationaux, pour qu’ils puissent acheter davantage de produits de qualité, de produits frais », avait-elle déclaré.