L’inflation a ralenti en novembre 2023 en France, mais cela n’aura pas empêché les associations de consommateurs de monter au créneau. Le 29 novembre 2023, dans un communiqué, elles dénoncent une opacité préoccupante dans la fixation des prix alimentaires et exigent des mesures concrètes pour une transparence totale.
Les associations en guerre contre l’opacité des prix
Les associations telles que Foodwatch, Familles Rurales, la CLCV et l’UFC-Que Choisir se dressent contre ce qu’elles qualifient de « jeu de poker menteur » dans l’industrie agroalimentaire. Karine Jacquemart, directrice de Foodwatch, souligne une inflation alimentaire atteignant 20 % sur deux ans, exacerbée par une absence de transparence sur les marges des industriels et distributeurs.
Ces revendications s’accompagnent d’un appel à l’État pour instaurer des règles limitant les marges abusives. « Nos quatre associations de défense des consommateurs exigent que les pouvoirs publics imposent la transparence totale sur les marges réalisées par produit par chaque acteur de la chaîne alimentaire », peut-on lire sur le site de l’UFC-Que Choisir.
📈Qui fait son beurre sur l’ #inflation alimentaire ? 🤨 La réponse de la Directrice générale de foodwatch France, Karine Jacquemart, après plusieurs mois de recherche, avec en prime, un thread et une invitation à l’action👇 pic.twitter.com/cQBRtAELj9
— foodwatch France (@foodwatchfr) November 29, 2023
L’inflation portée par l’explosion des marges des industries.
L’inflation alimentaire dépasse les 20 % en deux ans, selon les mêmes associations. Et les ménages en souffrent. « Face à la flambée des prix, près d’un Français sur trois (29 %) déclare devoir sauter un repas par manque d’argent et 43 % (55 % en milieu rural) affirment avoir déjà renoncé à acheter des aliments et produits alimentaires, faute de moyens, selon une étude de Familles Rurales de juin 2023 », écrit le communiqué.
Les associations pointent du doigt des marges considérées comme excessives dans l’agroalimentaire et la grande distribution. « La marge brute de l’industrie agroalimentaire est passée de 28 à 48 % entre fin 2021 et le 2e trimestre de 2023 : un niveau historique qui laisse penser qu’il ne s’agit pas d’un simple rattrapage des années précédentes (on entend souvent parler de « reconstitution de marges ») mais d’une véritable constitution de surmarges ! », écrivent-elles. Quant à la grande distribution, elle profite « triplement de l’inflation ».
Les associations, de faite, demandent la transparence totale « sur les marges nettes », la fin de la « marge minimale garantie de 10 % pour la grande distribution » et « des mesures concrètes pour rendre impossibles les marges excessives sur les produits alimentaires essentiels, sains et durables, tant par les industriels que par la grande distribution ». Pour faire bouger les pouvoirs publics, une pétition a été lancée.
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Je suis retraitée, ma retraite se monte à 830 €. Une fois les charges payées mon ratio reste à vivre comme vous pouvez le deviner est très bas.
Ceci dit, je fais partie des consommateurs qui renoncent à acheter certains aliments, leurs prix devenus prohibitifs, à faire certains soins, à restreindre mes déplacements. Je ne vis pas, je survie….