L’Observatoire Cetelem 2024 révèle des stratégies marquées par le bon sens et les sacrifices, notamment chez les foyers aux revenus faibles. Les chiffres témoignent d’une quête permanente de solutions pour faire face à l’augmentation des prix alimentaires.
77 % des consommateurs disent gérer avec rigueur leur budget alimentation
Dans un contexte de crise alimentaire qui touche l’ensemble des pays européens, les gens se voient contraints de revoir leurs habitudes de consommation et particulièrement en matière de gaspillage alimentaire. D’après l’édition 2024 de l’Observatoire Cetelem, deux grandes tendances se dégagent en matière d’adaptation. D’une part, l’adoption de comportements axés sur le bon sens économique se manifeste par une recherche accrue des promotions et des prix bas, pour 81 % des sondés. Cette tendance se traduit par une évolution notable des parts de marché au profit des enseignes proposant des prix attractifs.
Parallèlement, 83 % des consommateurs s’efforcent de réduire le gaspillage alimentaire, 77 % gèrent avec plus de rigueur leur budget dédié à l’alimentation, et 58 % se tournent vers des enseignes low cost, illustrant une quête de l’économie à tous les niveaux.
46 % des ménages à faibles revenus ont renoncé à certains achats alimentaires
D’autre part, la crise pousse les Européens à diminuer la qualité et la quantité des produits alimentaires. Le choix de marques moins chères pour un même produit devient une norme pour un grand nombre, tandis que 49 % des consommateurs renoncent aux produits bio. Plus préoccupant encore, près de la moitié des sondés réduisent leur consommation de viande ou de poisson, et 35 % admettent manger moins qu’auparavant. Cette tendance à la restriction est plus marquée chez les revenus faibles, où 55 % des individus limitent l’achat de viande ou de poisson, et 42 % des ménages concernés ont diminué leur ration alimentaire, soulignant une réelle problématique d’accès à l’alimentation suffisante.
Les disparités entre les catégories de revenus s’avèrent en effet importantes. Si 46 % des ménages à faibles revenus ont dû renoncer à certains achats alimentaires, ce taux tombe à 27 % chez ceux aux revenus élevés. Cette différence révèle non seulement l’impact disproportionné de la crise sur les populations les plus vulnérables mais aussi l’orientation des priorités budgétaires vers les dépenses essentielles.
En ce qui concerne le gaspillage alimentaire, avez-vous pris des mesures pour réduire la quantité de nourriture gaspillée à la maison en raison de l’inflation ?
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