En 2023, manger sainement est devenu un luxe. L’association Familles Rurales, dans son 17ᵉ Observatoire des prix publié le 23 janvier 2024, révèle une inflation alimentaire de 11,9 %, bien au-delà de l’inflation générale de 4,9 %.
Le très cher coût de l’alimentation saine en France
Pour une famille de deux adultes et deux enfants, respecter les recommandations du Plan national nutrition santé (PNNS) coûte entre 539 et 1.297 euros par mois. La raison ? L’augmentation des prix de l’alimentation liée à l’inflation. Des produits essentiels comme les carottes (+40,6 %), le maquereau (+24,8 %), le lait demi-écrémé (+23,2 %), l’huile d’olive (+21 %) et le riz (+20,4 %) ont vu leurs prix s’envoler,
Cette hausse des prix a de lourdes conséquences sur les familles et leur budget, en particulier celles aux revenus modestes. En France, selon Familles Rurales, les prix de l’alimentation sont tels que 10,8 millions de personnes, soit 16 % de la population, peinent à s’alimenter correctement pour rester en bonne santé. La situation est encore plus critique en Outre-mer, où les prix peuvent être jusqu’à deux fois plus élevés qu’en métropole.
Familles Rurales publie son #Observatoire des prix de grande consommation 2023
✔️12 % d’#inflation alimentaire,
✔️10,8 M de précaires,
✔️20 Mds pour soigner des pathologies évitables en mangeant mieux.
Tous les résultats & nos propositions👇https://t.co/8cz2IA4KIK#consommation— Familles Rurales (@FamillesRurales) January 23, 2024
Comment faire pour que les Français mangent bien et suffisamment ?
« En 2023, le RSA n’a augmenté que de 1,5 % versus une inflation générale de 4,9 % et une inflation des prix de l’alimentation à 11,9 % », souligne l’observatoire. De fait, la hausse des prix de l’alimentation, et particulièrement de l’alimentation saine, est un réel problème. Familles Rurales propose des mesures pour alléger le fardeau des consommateurs :
- Une allocation alimentaire mensuelle, ciblant les seuls produits bons pour notre santé à destination de l’ensemble des consommateurs vivant avec ou sous le seuil de pauvreté ;
- Une transparence des marges et la modération de celles manifestement excessives afin de ne pas compromettre l’accès des consommateurs aux produits sains pour leur santé ;
- L’abandon des « sur-marges » imposées par la loi (seuil de revente à perte + 10 %) ;
- La mise en place d’un « Bouclier Qualité Prix » y compris en métropole afin de sacraliser un panier composé d’une cinquantaine de produits sains tant pour notre santé, pour notre environnement que pour notre pouvoir d’achat, dont les prix seraient plafonnés à l’instar de ce qui se pratique en Outre-mer.
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