Comme l’explique NielsenIQ, l’inflation galopante observée actuellement en France est le résultat d’un rattrapage, les prix étant restés stables trop longtemps, malgré une conjoncture qui, objectivement, voulait qu’ils augmentent.
La concurrence dans la grande distribution a trop longtemps tiré les prix vers le bas
Début 2023, la France affichait un taux d’inflation alimentaire parmi les plus bas en Europe, à seulement 13 % en cumulé (sur la période entre janvier 2022 à août 2023), similaire à celui du Portugal. Cependant, sept mois plus tard, le pays a vu son taux d’inflation grimper à 17,9 %, le positionnant comme l’un des plus élevés parmi les pays étudiés, juste derrière la Belgique. Comme le note Emmanuel Fournet, de NielsenIQ, si l’inflation a commencé à baisser en Europe à partir du deuxième semestre 2023, la France n’a suivi cette tendance que plus tardivement. Et on n’est pas encore sortis du bois, loin de là : rien que l’importance de la hausse qui a eu lieu jusqu’ici rendra la décrue compliquée.
Mais ce n’est bien sûr pas l’unique raison. Cette forte inflation observée en France s’explique en partie par des années de stabilité des prix, voire de déflation, dues à une concurrence acharnée que se livrent les enseignes de la grande distribution. En d’autres mots, malgré le renchérissement des matières premières, de la main d’oeuvre et de l’énergie, les fabricants se sont longtemps efforcés de contenir au maximum la hausse des prix pour les consommateurs, en rognant sur leurs marges.
Les prix « figés » et les lois Egalim en rajoutent une couche
Autre raison : en France, les négociations des prix entre les fabricants et la grande distribution sont annuelles. En d’autres mots, les prix d’achat sont fixés une fois par an pour les douze mois à venir. Ce mode de fonctionnement conduit inévitablement à des soubresauts avec le début de chaque nouvelle période.
Enfin, à la différence de certains autres pays européens, il y a en France des lois Egalim, qui garantissent (ou, du moins, s’efforcent de garantir) aux producteurs une rémunération décente. Mais cette garantie pour les producteurs a bien sûr son revers de la médaille : les consommateurs sont obligés de payer cher leurs courses.
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moi rien pour les fêtes trop trop chère les petits enfant rien pas les moyens un loyer 50% edf gdf 35 % seule .toute les charges d’ un ménage .ils peuvent supprimer toute les fêtes .toute les augmentations .avec nos dirigeants