Informatique et écologie font-ils bon ménage ? Au rythme de croissance de consommation connu en 2008, l’empreinte carbone de l’informatique serait plus importante que celle des transports aériens en 2020.
Le « green IT » obligatoire à l’heure du Grenelle de l’environnement
Toujours plus rapide, plus puissant, plus petit. L’industrie informatique dévore des quantités d’informations et évolue à une vitesse incroyable. Une aubaine pour nous, mais pas pour les ressources naturelles. Le phénomène est bien connu : avec le développement énorme des données et des traitements transitant par internet, c’est la taille et le nombre des centres informatiques qui s’accroissent. Ces immenses « entrepôts » sont bourrées de matériels, des serveurs, des ordinateurs de répartition de trafic (les « loadbalancers »), … Ces salles sont des dévoreurs de trafic qu’il faut en plus climatiser en permanence.
L’épuisement des ressources naturelles
La croissance de cette consommation est nette : en 2000, la part mondiale de l’électricité par l’informatique n’était que 0,6 % et de 1 % en 2005, soit environ 150 milliards de kW sur l’année.
Aux USA, l’EPA, Environmental Protection Agency, estime que les centres informatiques consomment 1,5 % de l’électricité nationale en 2008. Selon Mc Kinsey, ils émettent plus de CO2 que l’Argentine ou les Pays-Bas et bien d’autres petits pays. Ces émissions attendraient 670 millions de tonnes en 2020, ce qui serait alors plus que les émissions du transport aérien.
L’évolution laborieuse de l’informatique vers la faible consommation
Pourtant, les gestionnaires de data centers sont sceptiques : sur une centaine de ces professionnels interrogés par l’institut de recherche Aperture, ils sont plus des deux tiers à affirmer mettre en place des actions pour réduire l’impact environnemental de leurs centres informatiques. Ils demeurent néanmoins majoritairement dubitatifs quant à l’argument écologique avancé par leurs fournisseurs.
Parmi les moyens favoris pour réduire la consommation énergétique, lerenouvellement des équipements est en tête de liste, retenu par un responsable de data center sur cinq. Suite la virtualisation avec 20 % des sondés engagés dans cette voie. Une meilleure gestion du refroidissement est évoquée en 3ème moyen par 17 % des sondés. Ces choix sont toutefois à relativiser car les 2/3 des 100 responsables interrogés ont expliqué que la consommation électrique de leur centre irait bien en augmentant
Toutes ces améliorations pourraient couper en deux les dépenses énergétiques prédit l’EPA américaine. Dell, en 2008, est à l’origine d’une publicité promettant de « diminuer vos dépenses d’énergie d’au moins 45 % »
Pour affirmer son image d’entreprise high-tech respectueuse de l’environnement, Dell a crée un concours « ReGeneration » (‘International Green Computing Technology Design Competition’) doté de 10 000 $ récompensant les meilleures idées et technologies destinées à protéger l’environnement, y compris les plus amusantes
La consommation énergétique des sites web en France
Le projet Web Energy Archive (WEA) est un organisme qui a pour objectif de créer une base de référence internationale permettant d’étudier l’évolution de la consommation électrique des sites web pour notamment permettre le développement des sites web et applications moins énergivores.
Pendant un an, le WEA a mesuré l’électricité que consomment, côté utilisateur, les 500 sites web les plus consultés. Il montre, par exemple, que
- les 100 sites les plus consultés en France consomment en un an autant d’électricité que 25 400 foyers. !
Consommation de l’informatique familiale
Selon l’AVOB, la consommation moyenne de l’équipement informatique d’un foyer* représente 1702 Kwh par an, ce qui équivaut à :
- 128 kg de CO2,
- l’éclairage d’une ville de 179 habitants,
- 155 000 ampoules basse consommation allumées 1heure,
- 47 jours de chauffage au gaz d’un appartement de 3 pièces.
Que font les Grands de l’industrie informatique ?
Des produits de plus en plus écolos
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Bonjour,
Je viens de tomber sur cet article. En effet, comme le dire Ordinature il est possible de minimiser l’impact écologique en utilisant des outils basse conso, mais il faut aussi penser à les éteindre la nuit.. le mode veille représente il me semble 10% de la conso globale d’une famille..
Plusieurs groupes s’organisent aussi pour proposer des services permettant d’agir pour l’écologie, comme par exemple une boite email en libre participation (à partir de gratuit donc) qui va participer à des actions en faveur de l’écologie et qui va inciter l’utilisateur à supprimer ses mails inutiles : ecomail.fr
A voir !
Bonjour,
Par essence, l’informatique est polluante (consommation électrique, matériaux polluant, obsolescence programmée).
Il est quand même possible de minimiser l’impact sur l’environnement en privilégiant les PC basse consommation et en utilisant des matériaux naturel (pour tout ce qui n’est pas électronique), contre l’obsolescence programmée la garantie de 5 ans me semble un minimum.
Partant de ce constat, ordinature.fr propose des PC basse consommation (25W) dont les boîtiers sont réalisés en France, en bois, ces PC basse consommation sont garantis 5 ans.
Encore merci pour cette article très intéressant !