Vous avez certainement entendu parler des avantages écologiques et économiques des poêles à granulés. Ces appareils fonctionnant aux pellets ont en effet une excellente réputation, notamment en tant que chauffage alternatif. Cependant, le coût d’un poêle à granulés demeure assez élevé, sans oublier les prix des pellets, qui en l’espace d’un an ont quasiment triplé. Alors, est-ce toujours rentable d’installer un poêle à granulés en 2023 ?
Est-ce rentable de mettre un poêle à granulés chez soi ?
Pour déterminer si un poêle est rentable, sa puissance de chauffage comme votre consommation moyenne de granulés sont deux critères essentiels à estimer. Chauffer une maison de 100 m² nécessite en moyenne une dépense de 11 000 kWh par an, soit 110 kWh par m² ; une consommation qui ne tient bien sûr pas compte de l’isolation de la propriété en question, laquelle peut fortement faire diminuer cette estimation. Cette moyenne permet toutefois de calculer la rentabilité d’un poêle par rapport à d’autres systèmes de chauffage, bien qu’il soit difficile de comparer les coûts exacts, tant les quantités de chaque matière diffèrent. Il est donc plus pratique d’effectuer cette comparaison en termes d’euros, en tenant compte des tarifs actuels :
- Granulés de bois : 1,33 euro les 2 kg (environ 10 euros le sac de 15 kg)
- Gaz : 1,025 euro le m3,
- Mazout : 1,074 euro le litre,
- Électricité : 1,74 euro les 10 kWh.
À l’heure où nous écrivons cet article, les granulés de bois seraient donc moins rentables que le gaz et le mazout en raison d’une pénurie ayant entraîné une hausse de leurs prix ces derniers mois. Une tendance qui devrait toutefois s’atténuer à la fin de l’hiver, lorsque les prix des granulés devraient redevenir plus abordables, rendant alors ce mode de chauffage plus rentable. Il est également important de noter qu’en pleine crise énergétique, comparer les prix de l’énergie, bien plus fluctuants, demeure difficile. Quoi qu’il en soit, face à la hausse des prix de l’électricité et du gaz, mieux vaut posséder chez soi un mode de chauffage alternatif comme le poêle à pellets. En outre, le poêle à granulés présente des avantages écologiques en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, par rapport au gaz ou au mazout. Autre avantage écologique certain : les granulés de bois sont un combustible renouvelable et durable.
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Quelles sont les conditions pour installer un poêle à granulés ?
L’installation d’un poêle à granulés doit suivre des normes précises pour fonctionner de manière optimale et en toute sécurité. Le respect de ces normes permet de garantir la sécurité des occupants de la maison, ainsi qu’un fonctionnement efficace de l’appareil. Respecter les normes d’installation d’un poêle à granulés est également crucial pour pouvoir bénéficier des aides gouvernementales, de même qu’une prise en charge par l’assurance en cas d’incendie. Il est donc recommandé de confier l’installation de ce type de chauffage à un professionnel qualifié, afin d’éviter tout risque lié à une mauvaise installation.
Il existe plusieurs normes à respecter pour l’installation d’un poêle à granulés, telles que la norme NF D 35-376 de janvier 1992, renforcée par la norme NF EN 13240 en septembre 2002 et complétée en 2005 par la directive EN 13240/A2. Ces normes garantissent la fabrication, l’utilisation et la traçabilité des poêles à granulés. Pour les conduits de fumée, la norme NF DTU 24.1 est à respecter. Il est également recommandé d’utiliser des granulés de bois certifiés DIN + pour garantir la qualité du combustible.
À noter : le label Flamme Verte garantit le respect des performances énergétiques et environnementales de l’appareil. Il permet également de bénéficier d’un crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE).
Parmi les autres normes à respecter : veiller à ce que les appareils portent l’étiquetage CE ou NF, que le conduit de cheminée soit stable, résistant à la corrosion et ramoné au moins une fois par an, que le sol sur lequel repose l’appareil soit incombustible et facile d’entretien et qu’une distance de 30 à 45 cm (selon le modèle) soit respectée entre l’appareil de chauffage et les parois combustibles.
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Peut-on installer soi-même un poêle à granulés ?
Il est possible de poser un poêle à granulés soi-même, mode d’installation cependant fortement déconseillé. En effet, vous ne pourrez pas bénéficier d’aides financières si vous ne faites pas appel à un spécialiste agréé et vous ne pourrez pas non plus obtenir une assistance en cas de problème.
Il est ainsi important de faire appel à un professionnel reconnu garant de l’environnement (RGE), ce qui vous permettra de profiter des aides gouvernementales comme d’une assistance, si nécessaire.
Où installer un poêle à granulés dans sa maison ?
Pour une utilisation optimale, il est recommandé de placer le poêle à granulés de bois au rez-de-chaussée, dans une pièce centrale pour une diffusion maximale de la chaleur dans toutes les autres pièces du logement. À noter qu’un poêle doit être raccordé à un conduit d’extraction de fumées qui doit répondre à des critères précis concernant le tirage, les températures supportées, un diamètre minimum, etc. Autant de normes qu’un professionnel connaît. Il est également conseillé d’éviter de poser directement le poêle sur du parquet, mieux vaut le faire reposer sur une petite plaque de verre prévue à cet effet, même si l’habillage du poêle ne chauffe pas beaucoup.
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Quel est le prix moyen d’un poêle à granulé ?
Combien coûte un poêle à granulés ? En 2023, le prix d’un poêle à granulés ou pellets est compris entre 2500 et 6000 €. Bien que cela puisse sembler coûteux, cet investissement est rentable à long terme grâce à un rendement énergétique pouvant atteindre 90 %.
En ce qui concerne le coût de l’installation d’un poêle, celui-ci varie généralement entre 650 € et 800 €. Des tarifs qui peuvent augmenter si votre maison ne possède pas de conduit d’évacuation des fumées, qu’il faudra donc créer. Le coût global de l’installation d’un poêle à granulés peut alors avoisiner les 3000 €.
D’autres dépenses régulières liées au fonctionnement d’un poêle doivent également être prises en compte. Outre l’achat des pellets, une révision annuelle doit ainsi être effectuée. Une opération généralement facturée entre 150 et 200 €.