Les communes sont de plus en plus nombreuses à interdire la consommation de tabac sur les plages. Si certains défenseurs de l’environnement et de la santé applaudissent, d’autres s’interrogent sur la restriction des libertés individuelles.
Des plages anti-tabac de plus en plus nombreuses
L’interdiction de fumer est décrétée dans des espaces de plus en plus nombreux. En 2015 par exemple, la cigarette est devenue persona non grata dans les aires de jeux pour enfants. Et si bientôt, elle était interdite sur les plages ?
Interdiction de fumer sur les plages : une mesure unanime ?
Un sondage paru pour Ipsos en 2014 indique que 72 % des Français sont favorables à l’interdiction de fumer sur les plages. Certaines communes n’attendent pas l’interdiction en mettant en place des plages anti-tabac. La ville de La Ciotat a été pionnière en la matière, en proclamant l’interdiction de fumer sur ses plages publiques en 2011.
La Ligue contre le Cancer soutient la création d’espaces sans tabac dans les villes : aujourd’hui, on compte 218 espaces anti-tabac, dont des plages et des jardins, dans 29 villes de France. Pour la Ligue, fumer ne doit plus être considéré comme un acte anodin et ne pas fumer dans les espaces publics contribue à cette « dénormalisation » du tabac. Elle rappelle que le tabac constitue la première cause de mortalité évitable dans le pays.
La mesure est bien entendu sanitaire : elle permet aux non-fumeurs, et surtout aux enfants, d’éviter le tabagisme passif lorsqu’ils se retrouvent sur la plage à côté d’un fumeur. La mesure plaît aussi aux défenseurs de l’environnement qui pourchassent les mégots.
Les plages anti-tabac bonnes pour l’environnement ?
L’interdiction de fumer sur les plages permet en effet d’éviter aux fumeurs de laisser négligemment des mégots dans le sable… et dans la mer. Un mégot de cigarette met entre un et trois ans à se décomposer et vient rejoindre les tonnes de déchets plastique produits par l’Homme qui finissent dans la mer.
Pollution et cigarettes
- 1 à 3 ans : temps nécessaire à un mégot avec filtre pour se décomposer
- 100 ans : temps nécessaire à un briquet en plastique pour se décomposer
- 8 litres : quantité d’eau pouvant potentiellement être polluée par un mégot jeté dans la rue
- 2.500 : nombre de produits chimiques contenus dans une cigarette
Au-delà de l’interdiction de fumer sur les plages, du bon sens pour mieux vivre ensemble
Il est probable que l’interdiction de fumer sur les plages se propage, voire se généralise sur l’ensemble du territoire. Toutefois, il n’est peut-être pas nécessaire d’interdire totalement la cigarette mais simplement de mieux vivre ensemble.
Fumer ou non sur la plage est une question de respect : l’interdiction n’est pas nécessaire pour comprendre qu’un fumeur ne devrait pas allumer de cigarette alors que des enfants jouent juste à côté de sa serviette.
Les cendriers portatifs, une réponse à la dégradation de l’environnement par les mégots
Plutôt que d’interdire la consommation de tabac sur les plages, les collectivités pourraient améliorer la prévention : distribuer des tracts sur les méfaits du tabagisme et des cendriers de poche pour que les fumeurs puissent y glisser leurs mégots.
Plusieurs villes ont fait le choix de distribuer des cendriers de plage à leurs vacanciers : cette année, c’est par exemple le cas de la Ville de Saint-Malo, de Palavas-les-Flots ou de Marseille.
Selon vous, un comportement raisonné est-il suffisant ou faut-il interdire totalement le tabac sur les plages publiques ?
Haro sur le fumeur !
Ce qui me dérange le plus n’est pas tant l’interdiction de la cigarette sur les plages que la dérive liberticide de notre société…
Ces interdits ont aussi pour effet de monter les fumeurs contre les non-fumeurs (et inversement!),personnellement je trouve ça malsain.
A une certaine époque on donnait des cigarettes et du vin au poilu avant d’aller se faire trouer à Verdun, maintenant le fumeur est devenu un hors la loi…
Bien d’accord avec vous !
Ne jamais perdre de vue que la »la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres » !
En d’autres termes lorsqu’on qualifie d’intolérant quelqu’un qui lutte contre le tabagismes, les fumeurs il faut simplement se poser la question de savoir qui dérange qui?
Il me semble tout de même évident que c’est le fumeur qui empeste les autres et les rend malade, qui empêche les autres de se délecter d’un moment de détente ou de boire en paix son verre ou de manger même sur une terrasse ou ailleurs. Est-ce donc de l’intolérance de demander à ne pas être dérangé par ces odeurs irritantes à tous points de vue et qui par ailleurs coûtent bien cher à notre portefeuille à chacun d’entre-nous, fumeur ou non-fumeur par le biais de la sécurité sociale qui doit soigner tant de maladies diverses provoquées par le tabagisme ? Mais il y a aussi les coûts liés à la pollution et l’écosystème qui en souffre…
Ne jamais perdre de vue que la « liberté des uns s’arrête là ou commence celle des autres »!
En d’autres termes lorsqu’on qualifie d’intolérant quelqu’un qui lutte contre l’automobile, les automobilistes il faut simplement se poser la question de savoir qui dérange qui?
Il me semble tout de même évident que c’est l’automobiliste qui empeste les autres et les rend malade, qui empêche les autres de se délecter d’un moment de détente ou de boire en paix son verre ou de manger même sur une terrasse ou ailleurs. Est-ce donc de l’intolérance de demander à ne pas être dérangé par ces odeurs irritantes à tous points de vue et qui par ailleurs coûtent bien cher à notre portefeuille à chacun d’entre-nous, conducteurs ou non-conducteurs par le biais de la sécurité sociale qui doit soigner tant de maladies et d’handicaps divers provoqués par la pollution et les accidents? Mais il y a aussi les couts liés à la pollution et l’écosystème qui en souffre…
Moi, c’est les alcooliques qui me dérangent quand ils crient tout fort et se croient tout permis. Ils coûtent cher à la SECU aussi.