L’automne est la saison des champignons. Elle est aussi la saison des intoxications après en avoir consommé. Dans certains cas, l’accident est lié à une erreur d’identification d’une application mobile.
Ne pas consommer de champignons identifiés par une application
Aujourd’hui, on trouve des applications mobiles sur presque tout : faire ses courses, surveiller les tiques, identifier des plantes, etc. Dernières en date, les applis permettant d’identifier les champignons. Elles fonctionnent sur le même principe que Pl@ntnet, qui permet de reconnaître des végétaux grâce à une photo prise avec son smartphone.
Infographie👀 – Avant, pendant et après la cueillette, retrouvez les bons gestes pour cueillir les #champignons
❌Ne consommez pas les champignons identifiés grâce à une application smartphone, le risque d’erreur est élevé.👉 Tous nos conseils : https://t.co/WLvO1ZpmaU pic.twitter.com/ZE9JOqpYWV
— Anses (@Anses_fr) September 26, 2020
Elles s’appellent Champignons Pro, IK-Champi ou encore Champignouf et rencontrent un franc-succès auprès des cueilleurs néophytes. Même si elles ont un côté pratique et ludique, elles ne sont pas infaillibles. Elles peuvent même induire en erreur et provoquer des intoxications alors qu’on pense avoir dans les mains un champignon comestible.
C’est pourquoi, dans un communiqué publié le 25 septembre 2020, l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) mettait en garde les utilisateurs et leur recommande de « ne pas consommer de champignon identifié au moyen d’une application de reconnaissance de champignons sur smartphone, en raison du risque élevé d’erreur ».
Plus de 50 % d’erreurs avec les applis d’identification des champignons
L’année dernière, quelques cas d’intoxications auraient été liés à l’utilisation d’une application d’identification des champignons.
Selon le docteur Jérôme Langrand, du centre antipoison de Paris : ces applications de reconnaissance des champignons « se trompent à plus de 50 % sur l’espèce, » rapporte Sud-Ouest. Il conseille donc aux utilisateurs de « s’abstenir de manger tout champignon sur avis d’une application ».
L’Agence sanitaire Anses met en garde contre certaines applications de smartphones, pas assez fiables sur l’identification des champignons. Des cas d’intoxication ont été rapportés. En 1971, dans la forêt lorraine, Joseph n’avait pas besoin de smartphone pour les reconnaître… pic.twitter.com/jMHCcsm7BP
— Ina.fr (@Inafr_officiel) September 27, 2020
Finalement, rien ne vaut l’avis d’un expert. L’Anses conseille de faire « contrôler par un spécialiste en la matière. Les pharmaciens ou les associations et sociétés de mycologie de votre région peuvent être consultés ».
Conclusion, au moindre doute, on ne consomme pas le champignon, mieux, on ne le ramasse pas. Tous les ans, à l’automne en particulier, des gens tombent malades après avoir mangé un ou plusieurs champignons. « En 2019, plus de 2.000 cas d’intoxication ont été rapportés aux Centres antipoison, entre le 1er juillet et le 31 décembre, » alerte l’Anses.
Appelez un centre antipoison, le 15 ou le 112 si des symptômes apparaissent
Le délai d’apparition des symptômes est variable : de quelques heures après la consommation des champignons à plus de 12 heures. Ils peuvent se manifester par des douleurs abdominales, diarrhées, vomissements, nausées, tremblements, vertiges, troubles de la vue notamment.
En cas de doute, appelez un centre antipoison.
- Angers : 02 41 48 21 21
- Bordeaux : 05 56 96 40 80
- Lille : 08 00 59 59 59
- Lyon : 04 72 11 69 11
- Marseille : 04 91 75 25 25
- Nancy : 03 83 22 50 50
- Paris : 01 40 05 48 48
- Toulouse : 05 61 77 74 47
En cas de détresse vitale (perte de connaissance, détresse respiratoire…), composez le 15 ou le 112.