À quelques semaines des Jeux, l’inquiétude monte quant à la capacité des nuisibles à se propager avec les millions de visiteurs attendus. Les locations saisonnières telles que les Airbnb, moins réglementées, suscitent la plus grande inquiétude.
Punaises de lit : les meublés touristiques suscitent la plus grande inquiétude
Risquons-nous une prolifération massive de punaises de lit pendant les Jeux olympiques ? Conscient du risque, le secteur hôtelier a renforcé ses protocoles de désinsectisation. Mais si les hôtels sont équipés pour réagir rapidement à une contamination, dans les meublés touristiques les interventions sont moins régulières et souvent tardives. Selon Milouda Latrèche, présidente de France Info Punaises, interrogée par Le Figaro, cette différence de réactivité pourrait être décisive dans la gestion des infestations post-JO.
Les formations dispensées aux personnels hôteliers par des experts comme l’entomologiste Jean-Michel Berenger, visent à perfectionner la détection et l’éradication rapide des punaises de lit. Ces initiatives sont cruciales pour limiter les impacts négatifs sur l’image des établissements et leur rentabilité. Toutefois, le risque zéro n’existe pas, comme le souligne Jean-Michel Berenger, interrogé par Capital : un seul touriste porteur de punaises peut infester un hôtel en une semaine.
Guetter les premiers signes d’une infestation
Face à la menace des punaises de lit, le gouvernement a lancé un plan de lutte interministériel incluant une cartographie de la contamination et des initiatives de sensibilisation. Un numéro vert a été mis en place pour orienter rapidement les particuliers en cas de suspicion d’infestation. Ces mesures visent à anticiper et à contenir une possible invasion, surtout après les JO, période propice à une recrudescence des cas selon les experts.
Malgré ces efforts, les délais administratifs et les limites des actions préventives inquiètent certains professionnels. Dans un entretien au Figaro, le président de la Chambre syndicale de désinfection, désinsectisation et dératisation (CS3D), Stéphane Lebras, insiste sur la nécessité pour les particuliers et les autorités de rester vigilants : les punaises de lit, bien que moins médiatisées récemment, n’ont pas disparu et pourraient bénéficier des conditions optimales durant l’été pour se multiplier.
Si les grands établissements hôteliers semblent bien préparés pour les JO, les meublés touristiques et les logements privés loués pendant l’événement seraient plus compliqués à gérer. La coopération entre le secteur privé, les experts en désinsectisation et les pouvoirs publics sera essentielle pour éviter que ces jeux ne soient perturbés par un problème aussi banal mais sérieux que les punaises de lit.
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