L’islande a renoncé à chasser la baleine en 2019

Les pêcheurs islandais ont le droit de chasser 400 baleines par an… Pourtant aucune n’a finalement été tuée l’an passée, et les bateaux sont restés aux ports. Explications.

Rédigé par Paul Malo, le 5 Feb 2020, à 10 h 10 min
L’islande a renoncé à chasser la baleine en 2019
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Les pêcheurs d’Islande auraient-ils entendu les appels des défenseurs de l’environnement ? Bien que l’Islande fasse partie des trois derniers pays au monde – avec la Norvège et le Japon – à pratiquer la pêche aux cétacés, absolument aucune baleine n’a été chassée en 2019. Alors que pêcher la baleine s’avère trop onéreux pour les Islandais, aller regarder les cétacés devient une activité touristique en vogue au large des côtes du pays.

Islande : 151 baleines tuées en 2018 – 0 en 2019

L’Islande avait pourtant décidé de reprendre la chasse aux cétacés en 2002.

Les baleiniers sont restés au port en 2019 et ça risuqe de continuer © Frederic Maillard 49 / Shutterstock

Son quota autorisé est de 400 baleines par an, et d’ailleurs 151 cétacés avaient été tués en 2018, principalement pour leur viande.

Alors pourquoi cette clémence en 2019 ? D’abord parce que les coûts élevés d’un tel type de pêche font qu’elle n’est en réalité plus rentable.

Les regarder plutôt que les manger

Rencontrez-nous, ne nous mangez pas ! – campagne IFAW/IceWhale

Il faut dire que depuis 2014, les gouvernements européens ont interdit aux baleiniers islandais de s’amarrer dans leurs ports. Un surcoût, alors qu’ils y faisaient escale sur la route du Japon, pays où la demande de viande de baleine est également en baisse.

Résultat : la pêche à la baleine, bien que considérée comme faisant partie de la culture islandaise, ne devrait pas se poursuivre en 2020.

Selon un sondage réalisé par l’ONG IFAW, un tiers des Islandais sont encore favorable à la chasse aux cétacés, un tiers y étant opposé. Mais ce qui peut aussi changer les choses est que les baleines ont également gagné en importance économique d’un point de vue touristique : les touristes préfèrent aujourd’hui admirer le plus grand animal du monde plutôt que d’en consommer la chair. Une campagne « Venez nous voir, ne nous mangez pas » a d’ailleurs été lancée avec l’association IceWhale.

Illustration bannière : Enfin du répit pour les baleines en Islande- © Martin Prochazkacz

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