Est-ce pour faire oublier au monde entier qu’elle vient de ré-autoriser la chasse au rorqual commun, une espèce considérée en danger depuis 1996 par l’IUCN, à des fins commerciales ? Toujours est-il que l’Islande est à l’origine du projet d’un sanctuaire marin unique au monde qui pourrait accueillir près de 3.000 cétacés actuellement en captivité. Au printemps 2019, deux nouveaux pensionnaires, des bélugas âgés de 12 ans, vont effectuer 30 heures de trajet pour couler des jours heureux dans cette baie de 32.000 m2 allant jusqu’à 10 mètres de profondeur.
Des bélugas quittent un parc animalier chinois pour un sanctuaire islandais
Ils ont bien mérité de finir leur vie dans des conditions décentes. Deux bélugas, ces cétacés blancs à la gueule toute ronde, vont traverser le monde, de la Chine à l’Islande. Petite blanche et Petite grise, ce sont leurs noms, deux femelles de 12 ans, quittent donc Changfeng Ocean World (Shanghaï), un parc animalier de 36 hectares, pour la baie de Klettsvik et son sanctuaire marin, situé dans une baie de 32.000 m2 allant jusqu’à 10 mètres de profondeur. L’association Sea Life Trust, qui révèle cette information, est à l’origine du projet avec l’organisation Whale and Dolphin Conservation(1).
« Nous espérons qu’en montrant le chemin avec notre sanctuaire, nous encouragerons la réintégration de davantage de baleines captives dans des environnements naturels et, un jour, nous mettrons fin aux spectacles avec des baleines et des dauphins », a déclaré Andy Bool, responsable de l’association Sea Life Trust. Ce dernier souhaite faire du sanctuaire une « base de renommée mondiale en matière de recherche sur les bélugas ». Pour rappel, c’est dans ce lieu que l’orque Keiko, du film Sauvez Willy a été recueillie, mais n’ayant pas pu s’adapter à son nouvel environnement, elle était morte dix-huit mois plus tard.
Les deux bélugas sont entraînés pour s’adapter à leur nouvelle vie
Les bélugas sont aujourd’hui une espèce en voie de disparition : on en dénombre environ 100.000. Or, ils sont très souvent présents dans les aquariums des zoos puisqu’ils s’adaptent facilement à la vie en captivité. Mais les conditions ne sont pas les meilleures et leur durée d’existence est moindre lorsque ces cétacés vivent ainsi cloîtrés. Un des responsables du parc explique pourquoi Petite blanche et Petite grise vivront tout de même en captivité : « Nos bélugas ne pourront jamais être relâchés dans la nature, du fait de leur dépendance vis-à-vis de l’homme. Nous voulons simplement les retirer de performances devant un public ».
Au printemps 2019, ces deux bélugas vont effectuer un voyage de 30 heures pendant lequel ils seront transportés, par les airs, la mer et la terre. Avant, ils doivent s’entraîner pour pouvoir s’adapter à leur future nouvelle vie, notamment au froid islandais. Les cétacés doivent donc d’ici là, prendre de la graisse. En outre, ils apprennent à retenir leur respiration plus longtemps, mais aussi à gonfler leur musculature pour faire face aux marées et aux courants. Une fois sur place ils seront surveillés. Petite Blanche et Petite grise pourraient bientôt être rejointes. Actuellement plus de 3.000 baleines et dauphins vivent en captivité.
Illustration bannière : Baleine à bosse – © Andrea Quartarone
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Et la fermeture définitive de ces camps de concentration aquatiques, c’est pour quand ???
QUAN LES POULES AURONT DES DEN TS SALOPE