Parfois, l’écologie peut aller au-delà de la politique et des tensions internationales : Israël s’allie avec ses voisins arabes pour étudier les coraux de la mer Rouge.
Un centre de recherche commun
Arabie Saoudite, Égypte, Jordanie, Érythrée, Soudan, Yemen, Djibouti, Israël… C’est un front uni qui vient se constituer pour sauver les coraux de la mer Rouge. Tous ces pays voisins de la Mer Rouge ont accepté de rejoindre un centre de recherche commun(1). Ce centre interdisciplinaire réunit océanographes, biologistes, géologues, spécialistes de l’environnement…
Pour des raisons politiques, ce centre sera dirigé et organisé par l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, en Suisse. Sa mission : suivre, étudier et protéger l’écosystème corallien unique de la mer Rouge. Ce nouveau « Red Sea Transnational Research Center » a été initié par un professeur Israëlien, Maoz Fine, biologiste marin au sein de l’université Bar-Ilan, dont le laboratoire à Eilat étudie la résilience de ces coraux.
2.000 kilomètres de côtes monitorés
Cette mer relativement petite est entourée de pays et de populations dépendant directement de la bonne santé de ces récifs coralliens. Mais la proximité de zones urbanisées comme l’activité touristique peuvent les endommager. D’où la nécessité d’une action coordonnée pour les protéger.
Le centre utilisera les plateformes de recherche existantes des différents pays partenaires, tandis que de nouvelles stations de surveillance seront également créées.
La zone de recherche couverte s’étend désormais sur 2.000 kilomètres de côtes et 14.500 kilomètres de récifs. Les vastes récifs coralliens du nord la mer Rouge ont résisté à la décoloration qui touche d’autres récifs du monde.
Comment ont-ils fait ? Apparemment, la mer Rouge ferait office de « refuge thermique ». Parvenir via ce nouveau Centre de recherche transnational à identifier les gènes faisant que ces coraux survivent à des températures élevées permettrait de rendre d’autres coraux plus résistants.
Illustration bannière : Un banc de corail de la Mer Rouge – © Kristina Vackova
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