La nouvelle campagne de la Fondation Bardot lancée hier en région parisienne à de quoi alerter. On y voit un homme de dos. Du sang ruisselle sur sa veste depuis sa capuche en fourrure. On peut y lire « j’aime les animaux morts ».
Une campagne choc contre la fourrure
« L’idée de cette campagne est d’interpeller ceux qui disent aimer les animaux, se promènent avec leur chien en ville, mais portent aussi des vêtements avec de la fourrure, parfois sans le savoir, pensant que c’est de la fourrure synthétique », a déclaré la Fondation Bardot, à l’initiative de la campagne.
Fourrure : dès aujourd’hui, découvrez la nouvelle campagne choc de la Fondation Brigitte Bardot « J’aime les animaux… morts ! » #jeneportepasdefourrure pic.twitter.com/JdvTwEozFO
— FONDATION B. BARDOT (@FBB_Com) 26 décembre 2017
140 millions d’animaux morts pour leur fourrure
L’ONG rappelle par la même occasion des faits qui font froid dans le dos : « La fourrure vient souvent de Chine où la fausse fourrure coûte plus chère. C’est donc de la peau de chiens viverrin ou chiens martre, de chats et de coyotes qui sert à la confection des vêtements d’hiver ».
« Chaque année dans le monde, près de 140 millions d’animaux, visons, renards, chiens viverrins, et lapins sont tués pour leur fourrure », a rappelé Olivier Rafin, à la tête de Fourrure Torture, association amie de la Fondation Bardot qui organise depuis 2007 la Journée sans fourrure. Elle aura lieu le samedi 13 janvier, qui tombe le premier samedi des soldes d’hiver, jour où les ventes de prêt-à-porter atteignent leur maximum.
Un lettre au président
Au delà-de la campagne d’affichage choc, Brigitte Bardot a également publié une lettre ouverte au président Macron où elle écrit : « On est très mal parti avec ce gouvernement. Macron n’a aucune compassion pour les animaux et la nature : à Chambord, il vient de féliciter des chasseurs devant leurs gibiers encore chauds ! C’est scandaleux et très déplacé ! ».
Elle en profite pour apostropher le chef de l’État sur l’interdiction de la chasse à courre, l’abattage des animaux sans étourdissement, le gavage des oies et des canards, l’exploitation des animaux dans les cirques et l’élevage pour la fourrure… en citant la liste des pays européens qui les ont aboli.
Hasard du calendrier, l’association One Voice alerte aujourd’hui la population sur l’autorisation préfectorale d’expansion de l’élevage de visons de Montarlot-les-Rioz : la ferme a obtenu en octobre dernier le droit de détenir 7.700 visons, contre les 2.000 qu’elle élevait jusqu’alors. En France, les visons sont 200.000 à mourir gazés chaque année !
Illustration bannière : Femme avec un manteau de fourrure © VAndreas
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