La floraison des cerisiers ornementaux est l’un des évènements saisonniers les plus emblématiques du Japon. Une période presque sacrée, où tous les japonais se réunissent avec leurs proches ou leurs collègues pour pique-niquer sous les branches lourdement chargées de fleurs délicates.
Les sakura au Japon
Les sakura, terme qui désigne aussi bien les cerisiers ornementaux que leurs fleurs, sont d’une beauté étonnante et occupent une place de choix dans les nombreux parcs et espaces verts partout à l’intérieur de l’archipel.
L’espèce la plus courante et peut-être la plus appréciée est somei yoshino, une variété blanche aux tons rose pâle dont les fleurs se composent de cinq pétales. Le plus vieux cerisier du Japon se trouve au temple Jisso-ji ; on l’appelle Jindai Zakura (神代桜) et il a plus de 2 000 ans. C’est un symbole de la présence immémoriale des cerisiers au Japon, dont on compte aujourd’hui plus de vingt variétés.
La teinte des fleurs peut varier du blanc très pur au rose prononcé, presque fuchsia, et on trouve aussi des sakura jaunes. La forme des fleurs peut être aussi très différente : les plus simples ont cinq pétales et les plus complexes des multiples rangées et jusqu’à 100 pétales.
L’admiration et le respect de la nature restent incroyablement vifs partout au Japon : les pièces de 100 yens (environ 0,80 euro) sont frappées d’une fleur de cerisier, des timbres célébrant la beauté et les rythmes de la nature sont régulièrement émis, de nombreux festivals saisonniers sont organisés…
Alors, on comprend aisément que le spectacle des cerisiers en fleurs ait donné naissance à un rite incontournable chez les nippons.
Ohanami ou le rituel de contemplation des sakura
Il existe même un mot en japonais pour désigner cette tradition ancestrale : ohanami (お花見), qui signifie littéralement « contemplation des fleurs ». Depuis plus de mille ans, dès les premiers bourgeons, tout le Japon attend fébrilement ces quelques jours où ils pourront se réunir pour contempler les fleurs éphémères, et célébrer le printemps en récitant des poèmes et dégustant des mets exquis.
Les temps changent et aujourd’hui, la tendance est plus au pique-nique joyeux et arrosé, à chanter à tue-tête plutôt qu’à composer des vers !
L’époque des sakura
La saison et la durée de la floraison n’est jamais fixe. Elle dépend des régions (il peut y avoir jusqu’à un mois de décalage entre le nord et le sud du japon) et des conditions météorologiques de l’année.
Ohanami est devenu un phénomène d’une ampleur étonnante. La saison venue, tous les média incluent un programme sur la floraison, son avancement, les prévisions, etc, assortis de reportages sur les lieux et les personnes qui sont déjà touchés par cette magie.
Pour avertir la population de l’évolution du « front de floraison », le sakura zensen (桜前線), il existe également des cartes en ligne et même des applications mobiles. Chacun peut ainsi consulter les prévisions et l’état de floraison en direct.
Les jours de floraison, avant même l’ouverture des parcs, on trouve de longues files d’attente devant les portes, chacun souhaitant réserver pour son groupe le meilleur emplacement possible pour cette célébration. Les stands ambulants envahissent les abords des espaces où fleurissent les cerisiers, proposant nourriture, souvenirs ou gadgets divers.
À cette époque de l’année, nombre de produits alimentaires prisés au Japon se déclinent en « goût sakura« . Gâteaux, bonbons, snacks, thés, bières et alcools « édition spéciale sakura » inondent le marché. Même les grandes marques étrangères s’y sont mises : Danone, Pepsi ou Red Bull profitent eux-aussi de l’enthousiasme généré par les sakura.
Il s’agit par contre d’un phénomène très éphémère : dès que les feuilles des fleurs commencent à apparaître, chacun sait qu’elles ne seront là que pendant quelques jours. Après le pic de floraison appelé mankai, les parcs et les rues du Japon se couvrent rapidement d’une neige rosée composée de pétales.
j’ai un ami qui a un petit phallus (il s’appelle guillaume)
ahhhhhhhhhhhhhhhh phalluuuuuuuuuuuusssssssssssssss
c' »est joli – c’est plus poétique que leur festival du phallus –