C’est désormais officiel : le Japon reprendra en juillet prochain la pêche commerciale à la baleine. Une décision qui désole les organisations écologistes.
Une décision annoncée en catimini
Cela tient plus d’une tradition mortifère multiséculaire que d’une véritable logique économique… La demande est plus que faible, l’interdiction presque générale… Et pourtant, le gouvernement japonais vient de décider que la chasse à la baleine allait reprendre en juillet 2019.
Immédiatement, les organisations écologistes ont condamné cette décision annoncée en catimini. À commencer par Greenpeace, pour qui « il est clair que le gouvernement tente de faire passer cette annonce en douce à la fin de l’année, loin des projecteurs des médias internationaux. Mais le monde n’est pas dupe. La décision du Japon est en décalage complet avec la communauté internationale, et fait fi de la nécessité de protéger nos océans et ces créatures majestueuses. »
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Un trio d’irréductibles
Tokyo a donc confirmé le 26 décembre, que le pays se retirait de la Commission baleinière internationale (CBI), afin de « reprendre la pêche commerciale en juillet prochain ». Mais il faut bien reconnaître qu’en fait, le Japon n’a jamais complètement cessé de chasser les cétacés. La ruse : le moratoire de 1986 sur la pêche à la baleine autorisait toutefois la chasse à des fins de recherches. Et pourtant, la chair des baleines atterrissait systématiquement les étals des poissonniers.
Avec cette décision, le Japon reconstitue un triste trio avec l’Islande et la Norvège, deux pays qui continuent de pratiquer ouvertement la pêche à la baleine commerciale. Les navires japonais n’iront pas chasser « dans les eaux de l’Antarctique ou dans l’hémisphère Sud », la reprise de cette pêche à la baleine étant annoncée comme « limitée aux eaux territoriales et à la zone économique exclusive » du Japon.
Illustration bannière : Le baleinier Nisshin Maru dans le port de Kagoshima – © wdeon Shutterstock
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Curieusement vous vous émouvez beaucoup moins de la chasse commerciale aux oies sauvages… il est vrai qu’elle n’a lieu qu’à quelques centaines de km de Paris… aux Pays Bas, pays « modèle » d’après vous en terme de gestion de la biodiversité.