Jardin : pourquoi il ne faut pas tondre (ou peu) en mai

En mai, période de renaissance naturelle, la tentation de tondre la pelouse pour obtenir un jardin soigné est grande. Cependant, ce geste, bien que banal, peut avoir un impact profond sur la biodiversité locale. De plus en plus de voix s’élèvent pour changer les habitudes et permettre aux propriétaires de jardins d’avoir les bons réflexes et de penser à la biodiversité avant de penser à l’esthétique.

« En mai, tonte à l’arrêt » : quelle est cette initiative ?

L’initiative « En mai, tonte à l’arrêt », inspirée du Royaume-Uni, gagne en popularité à travers l’Europe. Elle encourage à laisser la pelouse en jachère durant ce mois, permettant à la flore et à la faune de profiter pleinement du début de la saison de croissance. Cela aide non seulement à nourrir les pollinisateurs, comme les abeilles et les papillons, mais offre aussi un refuge aux petites créatures dont la présence est importante pour la santé écologique du jardin.

Today is the day – it’s #NoMowMay !🌷🎉

Let it grow this year and give nature the boost it deserves this summer !🌱🐝

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— Plantlife (@Love_plants) May 1, 2024

Plutôt que l’usage systématique de la tondeuse, envisagez des alternatives comme la création de zones de prairie avec des fleurs sauvages, qui nécessitent une coupe biannuelle seulement. Utiliser des outils moins invasifs et éviter les herbicides chimiques favorise une pelouse riche en biodiversité, offrant un habitat pour diverses espèces.

« Les coccinelles, par exemple, mangent les pucerons, les oiseaux consomment les chenilles au printemps pour leurs nichées. Les abeilles sauvages, les guêpes, les coléoptères, les papillons et les mouches pollinisent vos plantes. Les escargots et limaces aèrent et hydratent le sol. En plus de faire bénéficier votre jardin d’une faune utile, vous offrez à la biodiversité des zones de vie », explique l’OFB (Office française de la biodiversité).

Comment tondre de manière responsable ?

Si la tonte s’avère nécessaire, elle devrait être pratiquée de manière réfléchie. Par exemple, ajuster la hauteur de coupe pour ne pas exposer entièrement le sol, permettant ainsi de maintenir une certaine protection pour les insectes et les graines de plantes sauvages. Laisser des parties du jardin à l’abri de la tondeuse est également une bonne solution, notamment pour celles et ceux qui veulent profiter de leurs espaces verts alors que l’herbe est trop haute.

Il est conseillé en outre d’opter pour des méthodes de désherbage non nocives, comme l’utilisation de vinaigre ou de solutions salines, au lieu des désherbants chimiques qui peuvent être toxiques pour la faune et la flore.