Malgré les efforts pour faire de Paris 2024 un événement inclusif et respectueux, le choix de sponsors tels que LVMH et Decathlon, critiqués par l’ONG PETA, met en lumière les pratiques controversées de ces entreprises. Cette polémique interroge la cohérence des partenariats établis pour un événement d’une telle envergure.
LVMH : PETA a mené plusieurs actions pour dénoncer le manque d’éthique du géant du luxe
Les Jeux olympiques de Paris 2024 ont été controversés à plus d’un titre. Notamment concernant le choix des sponsors de l’événement, dont LVMH, l’un des leaders mondiaux de l’industrie du luxe. PETA France, une organisation de défense des animaux, dénonce l’utilisation par LVMH de peaux exotiques (de crocodile et de serpent) dans ses produits, pointant du doigt la souffrance animale inhérente à ces pratiques. Selon l’ONG, la participation de LVMH en tant que sponsor des JO contraste avec les valeurs d’humanité et de respect prônées par l’événement sportif.
PETA a mené plusieurs actions pour sensibiliser le public, accusant LVMH de soutenir une industrie fondée sur la cruauté envers les animaux. L’ONG a notamment détourné Phryge, la mascotte de cette compétition sportive en lui donnant des yeux rouges de sang et, dans les mains, un « cadavre » de crocodile et un sac arborant le message « Louis Vuitton : stop aux peaux exotiques ». La mascotte ainsi détournée s’est promenée dans Paris, Bordeaux et Strasbourg.
📰🖊️ Petit quiz du jour :
Qui a eu cette idée folle de tuer des « crocos » pour des « grolles » ?Réponse : C’est ce coquin de Bernard Arnault bien sûr !
🐍 STOP AUX PEAUX « EXOTIQUES » ! !
@LVMH @LouisVuitton🎤Voix : Emma Krief pic.twitter.com/v6Tp47al9e
— PETA France (@PETA_France) August 7, 2024
Decathlon, autre sponsor des Jeux olympiques, également dans le viseur de PETA
L’ONG a également fait fabriquer des médailles olympiques parodiques représentant Bernard Arnault, le PDG de LVMH, debout sur un crocodile ensanglanté, une hache dans une main et un sac Louis Vuitton dans l’autre. Ces médailles ont été envoyées à la presse locale ainsi qu’à Bernard Arnault. Et à quelques jours de la cérémonie d’ouverture, PETA a réuni 16 de ses membres, nus sur la place de la République, à Paris, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Unis contre la cruauté envers les animaux » et « Ni cuir, ni plumes, ni fourrure ! » dans différentes langues.
Decathlon, autre sponsor des JO, n’échappe pas non plus aux critiques de PETA. L’ONG lui reproche de vendre dans la plupart de ses magasins des poissons vivants destinés à servir d’appât pour la pêche. Il est prévu que le pêcheur transperce ce poisson pour appâter un poisson plus grand. Même si, face à des pétitions de clients et de riverains, Decathlon a retiré ce produit de la vente dans certains de ses magasins, il n’y a pas toujours de décision de retrait générale au niveau de l’enseigne, déplore PETA. En un mot, pour PETA, ces partenariats montrent un décalage entre l’image éthique que les JO souhaitent véhiculer et la réalité des entreprises qui les soutiennent.
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Illustration : @-peta