Quelle pratique collaborative trouve-t-on à la croisée de l’astuce pour faire un peu d’argent et de la mise en relation entre particuliers ? Le « jobbing » ! Cette pratique, qui pour parler français, consiste en l’échange de compétences met en relation des personnes qui proposent à leurs services à d’autres qui en ont besoin. Babysitting, bricolage, garde d’animaux, informatique, bien des personnes découvrent combien le partage de compétences est facile. De quoi apporter un vrai plus à des citoyens au budget ravagé par la crise.
L’échange de compétences se démocratise
Les sites de partage et de troc de biens, comme digitroc, qui sont nés il a une bonne dizaine d’années ont vu récemment une nouvelle sorte de petits frères apparaître : les sites de jobbing comme Youpijob consoLidaire, FrizbBiz ou Yoomken, ou encore le récent jemepropose.com. Des sites qui partent du même constant : nous savons tous faire quelque chose qui peut servir à d’autres. Et qui peut aider quand il s’agit d’arrondir ses fins de mois.
Ces sites sont des bons plans anti-crise et de très bons exemples de la mise à disposition de ses compétences par des particuliers. Les personnes qui offrent leur compétence, disons en jardinage par exemple, postent leur annonce puis celle-ci est « modérée », c’est à dire validée par le site avant d’être publiée. Mais la personne qui demande peut aussi poster une petite annonce de recherche.
Arrondir ses fins de mois, plus ou moins régulièrement
Peinture, aide ménagère, réparation informatique, babysitting, … Signe d’une professionnalisation croissante de l’économie collaborative, le simple partage de services à titre d’entraide comme sur consoLidaire, laisse la place à des offres de services qui peuvent émaner de simples amateurs, mais aussi d’autoentrepreneurs par exemple, voire même de professionnels.
On est donc avec le jobbing clairement dans l’ère du collaboratif marchand qui trouve toute sa place en ses temps de crise et de regain de faveur pour les circuits courts. On trouve donc des annonces qui vont du simple coup de pouce à des vrais emplois.
Une réponse à un vrai besoin
Contrairement à ce qui se passe dans le monde du collaboratif hôtelier ou dans celui des taxis ou une guerre entre particuliers et professionnels pointe son nez, avec le jobbing, pas de concurrence déloyale.
En effet, la plupart des annonces d’un site comme Je me propose ou Youpijob concernent des petits travaux ou des tâches trop petites ou trop simples pour un artisan ou un professionnel.
L’astuce anti-chômage
Et donc, en permettant à d’autres particuliers de mobiliser leur savoir faire ou bonne volonté de temps en temps, on crée des transactions qui n’existeraient pas sans ces plateformes. Tout le monde y gagne et, au-delà des simples coup-de-main, on voit apparaître des quasi-emplois proposés par des particuliers, et même parfois, des offres de prestataires professionnels.
Le partage de compétences, combien ça coûte ?
Certains sites vivent en prélevant une commission sur les transactions, c’est le cas de Youpijob par exemple. D’autres ne le font pas ; ainsi jemepropose ne prélève pas de commission pour la mise en relation des particuliers. Le prix est négocié entre l’offreur et le demandeur et c’est tout.
Petit conseil : si vous vous faites payer de manière très épisodique, pas de souci. Mais si vous le faites de manière régulière, attention à l’Etat et aux fonctionnaires du fisc qui mettent le nez dans vos affaires. En théorie, il vaut mieux se faire payer en Cesu ou en tant qu’autoentrepreneur et puis pour certaines activités (garde d’animaux) être détenteur des agréments nécessaires.
Si vous êtes un adepte du jobbing, n’hésitez pas à nous faire part de votre avis sur les points forts ou les inconvénients de cette nouvelle pratique.
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