Jouets trop dangereux et non conformes : des milliers d’articles détruits

En 2023, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) a mené des contrôles auprès de 2.000 vendeurs de jouets, révélant 28% d’anomalies. Plus de 225.000 produits dangereux ont été détruits, reflet d’une attention grandissante envers la sécurité sur les plateformes de vente en ligne.

Rédigé par Anton Kunin, le 17 Dec 2024, à 10 h 10 min
Jouets trop dangereux et  non conformes : des milliers d’articles détruits
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Les jouets non conformes concernent toute la chaîne de production, de la fabrication à la distribution, les produits en ligne demeurant les plus à risque. Le renforcement des mesures réglementaires, dont l’application du nouveau Règlement européen, vise à mieux protéger enfants et consommateurs.

225.000 jouets jugés dangereux détruits par la DGCCRF

À l’heure où, à l’approche de Noël, de nombreux Français achètent des jouets, voilà une information qui devrait intéresser. En 2023, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené des contrôles sur plus de 2.000 vendeurs de jouets en France : fabricants, importateurs, distributeurs spécialisés ou non et sites de vente en ligne. Cette vigilance, déployée sur l’ensemble de la chaîne de commercialisation, a révélé que 28 % des établissements étaient en infraction, un chiffre qui reste stable au fil des années.

Face à ces manquements, la DGCCRF a émis 407 avertissements, 93 injonctions de mise en conformité et engagé 18 procédures pénales. Au-delà de ces mesures administratives et judiciaires, plus de 225.000 jouets jugés dangereux ont été détruits. Parmi eux, des pistolets à bulles aux piles accessibles, des ballons de baudruche contenant des substances cancérigènes ou encore des déguisements présentant des risques de strangulation. Par ailleurs, un professionnel en Nouvelle-Aquitaine a récemment été condamné à une amende de 30.000 euros, dont 20.000 euros avec sursis, pour avoir commercialisé en ligne des peluches non conformes.

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Des tests poussés pour déterminer la dangerosité des jouets

Pour déterminer la dangerosité des jouets, la DGCCRF réalise des analyses en laboratoire, dont des tests mécaniques, chimiques et d’inflammabilité. Sur près de 700 produits testés, 47 % présentaient des non-conformités et 19 % se révélaient dangereux. Les principaux risques concernent les petites pièces détachables pouvant être avalées par les moins de 3 ans, l’accès au rembourrage fibreux dans les peluches, la combustion rapide des costumes ou la présence de produits chimiques (phtalates, plomb) au-delà des seuils réglementaires.

L’attention se porte particulièrement sur les marketplaces, où 79 % des jouets analysés sont non conformes et 36 % dangereux. Les plateformes, soumises désormais à des obligations du nouveau Règlement européen sur la Sécurité Générale des Produits, doivent notifier et retirer rapidement les articles incriminés. Ces évolutions réglementaires, associées à des actions de contrôle continu, visent à assainir un secteur complexe, renforcer la confiance des consommateurs et assurer une protection accrue des plus jeunes utilisateurs.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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