En d’autres mots, pour donner le temps aux ressources de la planète de se régénérer, il nous faudrait 1,75 Terre, a calculé le Global Footprint Network.
Chaque année, le « jour du dépassement » tombe toujours plus tard
Chaque année depuis cinquante ans environ, l’humanité consomme plus de ressources que notre planète n’est capable de régénérer. Pour faire une analogie, nous vivons « à crédit » mais ne remboursons jamais, et chaque année qui passe ne fait que grossir notre dette envers la planète. Pour mieux visualiser l’ampleur de cette « dette » environnementale, chaque année, l’ONG américaine Global Footprint Network s’attache à calculer une date, qu’elle appelle le « jour du dépassement ». C’est la date à laquelle, depuis le début de l’année, l’humanité a consommé autant de ressources que la planète ne peut régénérer, le reste de l’année, nous « vivons à crédit ».
Le Jour du Dépassement de la Terre nous rappelle que la persistance de ce dépassement, depuis maintenant plus d’un demi-siècle, a entraîné un déclin considérable de la biodiversité, un excès des gaz à effet de serre dans l’atmosphère et une concurrence accrue pour la nourriture et l’énergie. Ces symptômes se manifestent de plus en plus par des vagues de chaleur inhabituelles, des incendies de forêt, des sécheresses et des inondations.
Sur un grand nombre de points, notre planète est proche du « point de rupture »
Les ONG ne sont pas les seules à tirer la sonnette d’alarme. Dans un article publié dans la revue BioScience, un groupe d’éminents scientifiques (les auteurs de cet article font partie d’un groupe de plus de 14.000 scientifiques ayant plaidé pour la déclaration d’une urgence climatique mondiale). Sur les 31 « signes vitaux » de la planète, qui incluent les émissions de gaz à effet de serre, l’épaisseur des glaciers ou la déforestation, 18 sont proches du « point de rupture ».
Parmi les signaux d’alerte, ces scientifiques notent que les concentrations de CO2 et de méthane observées dans l’atmosphère en 2020 n’ont jamais été aussi élevées. Les glaciers fondent 31 % plus vite qu’il y a quinze ans et la déforestation en Amazonie brésilienne a atteint un record en 2020, transformant ce puits de carbone crucial en émetteur net de CO2.
Illustration bannière : À partir de ce 28 juillet l’humanité vit à crédit sur les ressources de la Terre – © Nazarova Mariia
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Et plus de 30 000 hectares de forêts en France situées dans des parcs naturels régionaux ou des réserves naturelles sont partis en fumée à cause des lubies écolos bloquant l’entretien normal de ces forêts