Au terme de son enquête, l’association de défense des consommateurs a pu constater que 56 % des boissons industrielles ont un Nutri-Score D.
Plus de la moitié des boissons industrielles ont un Nutri-Score D
Du sucre, des additifs, de l’eau… mais assez peu de jus finalement. C’est le verdict de l’association Consommation, Logement, Cadre de Vie (CLCV), qui a passé au crible la composition de 129 jus de fruits, smoothies et boissons aux fruits, 19 thés et infusions et 10 eaux fruitées.
Saviez-vous que le « Fruit shoot tropical 20c » de Teisseire a une teneur en fruits de tout juste 10 % ? Ou que le « Nectar multifruits 20c » de Pressade a une teneur en sucre de 8,6 % ? Ou encore, champion toutes catégories, le « Multivitaminé 20cl » de Capri-Sun, qui a une teneur en fruits et légumes de seulement 10 %… tout en affichant une teneur en sucre de 8,9 % !
Certes, la majorité des boissons industrielles (56 %) ont un Nutri-Score D. 24 % des boissons sont notées C, 14 % sont notées B et 6 % sont notés E. Vous l’aurez deviné : aucune boisson ne se trouve dans la première classe du Nutri-Score (A) !
Boissons industrielles : quand ce n’est pas le sucre, ce sont des additifs !
Parmi ces « mauvais élèves » il y a néanmoins des moins mauvais. Les jus de fruits et smoothies ont une forte teneur en fruits, en moyenne 83 %. Les purs jus en contiennent même 100 %. L’utilisation d’additifs est également limitée : seuls 29 % des jus de fruits et smoothies en contiennent. En revanche, ces produits ont une forte teneur en sucre.
Les eaux fruitées et les thés glacés, bien qu’ils aient une faible teneur en sucre, contiennent en revanche des additifs. Selon l’enquête de CLCV, 90 % des eaux fruitées et 84 % des thés et infusions comptent au moins un additif parmi leurs ingrédients, principalement des édulcorants et des arômes.
Bon à savoir
Depuis 2012, l’addition de sucres n’est plus autorisée dans les jus de fruits (pur jus et jus concentrés). Ils ne contiennent que les sucres naturellement présents dans les fruits.
Face à ces constats, CLCV appelle les industriels à améliorer leurs recettes en réduisant au maximum l’utilisation d’additifs et d’arômes. L’association les invite par ailleurs à s’engager dans la démarche du Nutri-Score, afin de permettre aux consommateurs d’être mieux informés sur la qualité nutritionnelle des boissons qu’ils achètent et de comparer rapidement les produits alimentaires entre eux. L’association demande aussi un encadrement plus strict des publicités pour les boissons trop sucrées (notées D et E), afin de réduire l’exposition des enfants à ces produits.