Le tribunal administratif de Pontoise a annulé mardi 12 mars le plan local d’urbanisme (PLU) de la ville de Gonesse, permettant d’urbaniser une vaste zone agricole pour créer EuropaCity.
80 hectares de terres agricoles mis en danger par EuropaCity
Ce projet d’aménagement à 3,1 milliards d’euros verra-t-il le jour ? Pour l’instant, ce sont ses opposants qui viennent de remporter une victoire en obtenant l’annulation du PLU de la ville de Gonesse, au nord de Paris. Un plan qui autorisait l’urbanisation d’une immense zone agricole pour créer sur 80 hectares la future EuropaCity, un gigantesques parc associant commerces et loisirs.
EuropaCity : Pas compatible avec le développement durable
Dans un communiqué, le tribunal explique avoir estimé que le conseil municipal, qui avait approuvé le PLU en septembre 2017, avait « commis une erreur manifeste d’appréciation en classant en zone à urbaniser 248 hectares de terres agricoles ». En effet, « cette urbanisation concerne des terres particulièrement fertiles, alors que les bénéfices escomptés, notamment en termes de créations d’emplois, invoqués par la commune de Gonesse, ne sont pas établis »(1).
La vidéo du collectif Pour le Triangle de Gonesse opposé au projet
Ces terres agricoles se trouvent entre les aéroports de Roissy, du Bourget, l’autoroute A1 et la D317. Sur les 80 hectares de ce « triangle de Gonesse », le projet EuropaCity prévoit la création d’un gigantesque espace commercial (230.000 m²), culturel (50.000 m²), plus un parc de loisirs (150.000 m²). Parmi les opposants au projet, on trouve donc, aux côtés des associations de défense de l’environnement, des commerçants du centre commercial voisin Aéroville.
Le tribunal administratif a aussi estimé, dans son jugement, que la commune de Gonesse aurait dû présenter une « alternative sérieuse à un projet de nature à affecter considérablement l’environnement local et régional »
Le bras de fer continue
Le maire de la ville de Gonesse immédiatement annoncé son intention de faire appel de cette décision. Pour autant, en faisant approuver son PLU, le maire était déjà passé outre l’avis défavorable rendu par le commissaire-enquêteur à l’issue de l’enquête publique, qui estimait le projet « peu compatible avec la notion de développement durable ».
En mars 2018, déjà, il avait annulé l’arrêté préfectoral créant la zone d’aménagement concerté (ZAC) du triangle de Gonesse. L’État avait fait appel de cette décision, et le projet d’aménagement du triangle de Gonesse avait été déclaré d’utilité publique par le préfet du Val-d’Oise en décembre.
Illustration bannière : Vue aérienne du projet EuropaCity – EuropaCity/Capture d’écran Youtube
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Tant mieux !!!
Il y a suffisamment de lieux d’hyper-consommation.
Malgré tout, je pense que beaucoup y verront d’abord un lieu de divertissement, histoire d’aller se balader le dimanche au lieu d’aller faire un tour en forêt, et ils ne verront pas que c’est un piège pour leur faire ouvrir leur porte-monnaie sans complexe.
Ensuite, ils pourront aller revendiquer sur les ronds-points pour quelques centimes d’augmentation de l’essence.
Où est la cohérence ?
Quant aux terres agricoles spoliées, c’est une histoire qui continue.
Ces hyper pourront ensuite nous vendre la production étrangère, moins chère, puisque qu’on ne pourra bientôt plus cultiver suffisamment en France !
Quel monde absurde !!!