Application moderne donc de l’injonction du Candide de Voltaire, « cultivez votre jardin » : laissons de côté théorie et problèmes méthaphysiques, et occupons-nous de ce que nous pouvons changer pour rendre la société meilleure, au plus proche de nous. C’est l’ambition du Kioske à Graines, à Bruxelles, et d’autres projets, de part le monde.
Le Kioske à Graines : pour faire germer la solidarité et les savoirs potagers à Bruxelles
Oui, il est possible aujourd’hui de produire sa propre nourriture, en ville, sans avoir besoin de jardin. C’est le pari fou des initiateurs du Kioske à Graines, à Bruxelles.
Le principe est simple : le Kioske à graines fournit des constructions modulables dans l’espace public, sur des toits cultivables ou des espaces verts, en coopération avec les communes désireuses de participer au projet, dans le cadre de contrats de quartiers durables, transformant ces espaces en lieu de production, mais aussi de consommation, avec des restaurants éphémères, et de re-vente, avec des micro-marchés.
Jardins en ville : une demande forte
Patrick Balcaen, l’un des initiateurs du projet, explique à consoGlobe que l’attente parmi les urbains est forte : « les gens veulent revenir à des circuits courts, savoir ce qu’ils consomment comme légumes, on le voit avec les regroupements d’achats qui vont acheter chez les producteurs à l’extérieur de la ville, avec les potagers collectifs, sur les toits, le phénomène des incroyables comestibles qui prend vie aussi à Bruxelles. L’idée est de recoloniser l’espace public avec des plantations ».
La réponse au projet du kioske à graines est d’ailleurs phénoménale : 600 votes de soutien en quelques jours. « On n’a pas de difficulté à convaincre », raconte Patrick : « les citoyens voient dans ce projet un moyen de s’intégrer, de lancer, ou d’être dans des projets d’agriculture et de potager urbain, il y a une vraie attente, on a envie de produire nos légumes nous-mêmes, mais on ne sait pas comment faire, et quand on se lance on est vite découragé ».
Le Kioske donne ainsi un débouché aux maîtres maraîchers formés à l’agriculture urbaine par Bruxelles Environnement, ainsi qu’aux anciens, « les vieux Bruxellois qui cultivent encore leurs tomates dans leurs ilots », pour partager leur savoir-faire auprès de tous ceux désireux de cultiver leurs fruits et légumes en ville.
Succès particulier auprès des enfants : « Avec les enfants, ça marche super bien, ils adorent planter, et ça met du lien dans le quartier », rapporte Patrick avec un plaisir évident.
L’initiative regroupe aujourd’hui plusieurs centaines d’adhérents. Et attire l’attention : depuis cet été, elle a été retenue pour être l’un des trois finalistes du concours Creativity Call for Brussels Urban Food 2025 et participera à ce titre à plusieurs événements, dont l’exposition universelle Milan 2015, dont le thème est Nourrir la Planète, en septembre.
Vous aussi pouvez soutenir le Kioske à Graines
Sur le site de MyMicroInvest vous pourrez accéder à des informations et adhérer au projet du kiosque à graines.