Cultiver ses envies, être vrai à soi-même et avoir confiance rendent l’audace naturelle et les choix évidents
Derrière chacun de ces témoignages, c’est la motivation intrinsèque (par exemple le désir de faire quelque chose pour le plaisir de le faire) et la confiance en soi qui sont le moteur des actions entreprises, petites ou grandes. L’entourage les admire, mais cette bravoure paraît pourtant ordinaire à ceux qui en font preuve.
Ce qui a poussé Mélody à sortir de sa zone de confort, « c’est la peur des regrets. La vie est courte et je ne veux surtout pas plus tard, une fois trop vieille, me dire : je n’ai rien fait d’intéressant de ma vie, j’aurais aimé faire ci ou ça ».
Pour Johanna, « le moteur, c’était qu’il n’y avait littéralement pas d’autre choix. Je passais en revue mes options, et toutes mes options prioritaires échouant, j’ai décidé d’aller vers quelque chose qui me passionnait ».
Selon Sandrine, « le choix, on l’a toujours. Mais on n’a pas le choix quand on a créé les conditions de sa décision, on arrive au bout du processus, on compare l’inconfort de sa situation aujourd’hui à ce que on pourrait gagner par le changement. Donc on arrête de se plaindre pour tenter l’aventure du peut-être. On n’a plus le choix quand on sait ce qu’on ne veut plus. »
Patrick Mulliez, grand entrepreneur Français confirme : « L’audace : ceux qui en ont l’ont inconsciemment. Je connais plusieurs contes de fée d’entrepreneurs qui ont démarré avec pas grand’ chose, mais ils avaient envie de le faire et ils l’ont fait. Je ne sais donc pas décrire ce qu’est l’audace. L’optimisme et le pessimisme font la différence entre l’audace et le manque d’audace. Je connais des types qui ont commencé à partir de rien, quasiment sans moyens. Ils ont saisi des opportunités, ce n’était pas une stratégie, c’est l’occasion qui crée l’élan. »
Mais comment tenir le coup quand on rencontre des difficultés inévitables ?
Pour Johanna, deux éléments furent essentiels pour faire durer l’élan audacieux du départ : « Cela vous motive vraiment quand vous avez trouvé la chose qui vous correspond. C’est du travail, mais parce que vous l’aimez tellement, c’est beaucoup plus facile. C’est aussi très important de s’entourer de personnes qui vous soutiennent, personnellement et professionnellement. »
Pour Sandrine Carloni, « Le doute est continuellement présent. S’il n’y a pas de doute, il n’y a pas de progression. Je regarde mes doutes comme des partenaires à l’intérieur de moi, et qui m’aident à me demander si je me sens bien avec ce que je fais, et qui m’aident à revenir en arrière si besoin. C’est OK de revenir en arrière... » Elle souligne par ailleurs que le développement personnel peut souvent paraître rébarbatif, mais « sortir de sa zone de confort, quand on l’accueille bien, qu’on se dit qu’on ne veut plus souffrir, ça peut être léger et agréable à vivre ».
Pour Mélody, l’audace nourrit l’audace : « Bien sûr, certaines envies ne sont pas toujours simples à concrétiser, ça demande de la patience, de l’organisation, des efforts, des remises en questions et parfois de l’argent, mais surtout de l’audace et ça je pense qu’on en a tous suffisamment en nous si on cherche bien. Et quand on a réussi à passer tout ça, c’est que du bonheur et adieu les regrets. »
Patrick Mulliez conclut de ses nombreuses années d’audace : « C’est le plaisir qui fait avancer ». Principe qu’il a appliqué dans ses activités : « Tous les discours qu’on fait sur la vision, c’est sympa, mais le mieux c’est de partager les valeurs. Et ce que je veux pour moi, c’est vivre ce que j’aime, avec des gens que j’aime, pour des gens que j’aime. Et si je ne fais pas ça, je m’emmerde. […] tous les collaborateurs de l’entreprise cherchent à avoir une vie sympa, avec tout ce qui fait leur bonheur. Le bonheur total, peut-être qu’on ne l’atteint pas, mais des petits moments de bonheur, si. » Plaisir combiné à l’envie de mieux : « Pour atteindre la lune, il faut viser les étoiles. Il faut avoir de l’ambition, si on ne vise pas d’atteindre des choses qu’on a vraiment envie de réaliser et qu’on n’ose les exprimer par pudeur, on fait une erreur. »
Article republié
Illustration bannière : L’audace – © Greg Epperson
- L’audace et les Français, enquête Ipsos, novembre 2014.
tout ceci est parole d’or; comme il est dit, l’intention donne l’énergie;
bien souvent, il suffit de démarrer le projet puis c’est le projet qui
vous porte,vous fait grandir et vous réaliser;et il n’y a pas d’âge pour cela !!
jacques
jacque et le haricot magique