C’est notre chouchoute, et pourtant il faudrait en prendre davantage soin si nous voulons la conserver encore quelque temps sur nos étalages. La banane Cavendish, espèce la plus consommée, est menacée par divers maladies.
La banane Cavendish est malade
Cette espèce représente 99 % des exportations de bananes dans les pays développés. Autrement dit, on ne voit qu’elle dans nos rayons de supermarché. Résistante, sans pépin, sucrée, elle a fait l’unanimité des chercheurs agronomes. « Ces fruits sont stériles et ne peuvent se multiplier que via le clonage, soit grâce à des drageons et des boutures prélevés sur la tige souterraine du bananier, soit via la culture in vitro de tissus », expliquent les chercheurs dans le magazine The Conversation. Cela en fait une espèce fragile.
Deux maladies mortelles
Les plants sont attaqués par deux maladies : la première est la contamination par un champignon, le Black sigatoka que l’on nomme la Cercosporiose noire. Celui-ci s’attaque aux feuilles des pieds de bananiers et lorsqu’il n’est pas maitrisé il fait chuter la production de 30 à 50 %. Pour l’endiguer les producteurs appliquent toujours plus de fongicides. Conséquences, la souche du champignon est de plus en plus résistante et les impacts sur l’environnement comme sur la santé des travailleurs sont considérables.
Le deuxième ennemi c’est le Tropical race 4. Apparu dans les années 1990 à Taïwan, TR4 s’est propagé en Asie du Sud-Est, en Afrique et au Moyen-Orient. La grande crainte des producteurs est de le voir s’installer en Amérique latine ou dans les Caraïbes où la production est la plus importante. Pour la limiter, les travailleurs utilisent du matériel de plantation propre, et limite les transferts de parcelles de terrain. Autant dire que dans les deux cas, ce ne sont pas vraiment des solutions durables. L’urgence de la situation exige des chercheurs un remède autre que les fongicides, et sans doute le développement d’une autre espèce de bananes pour contrer la diminution de la Cavendish.
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