Le terme « big », tiré de l’anglais, est à prendre ici au sens de musclé plutôt que gros/gras. La bigorexie se traduit par un besoin pathologique de pratiquer un sport, le plus souvent, du culturisme ou du running, dans le but de développer sa masse musculaire, de gonfler pour gagner en volume. Tout comme la drogue ou l’alcool, le sport entraîne la libération d’endorphines, des molécules qui contribuent à la sensation de bien-être. Mais à outrance, il peut aussi avoir des effets délétères sur la santé.
La bigorexie : quelle est la population touchée ?
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la bigorexie touche les amateurs, mais aussi les sportifs confirmés. La population est représentée surtout par des hommes relativement jeunes, entre 25 et 45 ans, qui s’adonnent quotidiennement à la pratique intensive d’un sport, environ plusieurs heures par jour.
En parallèle, les personnes souffrant de bigorexie soumettent leur corps à un régime très strict, composé essentiellement de protéines, voire de gainers, un supplément nutritionnel, et de sucres lents.
Leur alimentation hyper contrôlée peut s’apparenter à de l’orthorexie, puisqu’il n’y a plus de place pour les « aliments-plaisirs », bannis car considérés comme inutiles, voire contre-productifs.
Au fur et à mesure que le bigorexique s’enfonce dans son addiction, il se coupe peu à peu du monde. Ses relations sociales s’étiolent, d’autant que son comportement est difficilement compréhensible pour l’entourage, et qu’il ne se confie pas aisément.
La quête d’un corps idéal, « tout en muscle », menée sans un suivi professionnel, psychologue et diététicien, peut conduire à des risques réels : dépression, carences nutritionnelles, fractures osseuses, ruptures ligamentaires, problèmes rénaux par alimentation hyperprotéinée.
Il esr donc très important, comme pour tout, de savoir rester mesuré et de ne pas tomber dans l’excès.