Jugés dans une majorité des cas comme polluants, nocifs pour la biodiversité, voire dangereux pour la santé des Hommes, les pesticides sont malgré tout encore très utilisés en France. Pire, la consommation de produits phytosanitaires augmente depuis quelques années, malgré la volonté du gouvernement de la réduire. Solagro, entreprise associative, a donc décidé de prévenir les Français et dévoile une carte de France de l’usage des pesticides.
Une carte des pesticides commune par commune
Si les pesticides sont utilisés partout en France, le pays étant, malgré des baisses depuis des années, une puissance agricole majeure, certains habitants peuvent se poser la question de savoir si leur lieu de résidence est fortement exposé ou non aux produits phytosanitaires. Outre se retrouver sur les produits alimentaires, les pesticides peuvent en effet se retrouver dans l’air ou dans l’eau du fait de leur épandage massif sur les champs et les cultures.
Afin de permettre aux Français de mieux connaître leur propre exposition aux pesticides, mais aussi aux pouvoirs publics de mieux cibler leurs actions et aux scientifiques de mieux réaliser leurs recherches, Solagro a dévoilé en juin 2022 Adonis. Il s’agit d’une carte qui dévoile, commune par commune, l’Indicateur de Fréquence de Traitement (IFT), soit le « nombre de doses de produits phytosanitaires appliquées par hectare durant une campagne culturale ».
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Les pesticides de plus en plus utilisés en France
La carte, disponible en accès libre sur Internet sur le site de Solagro, veut permettre une prise de conscience sur l’utilisation massive de pesticides et autres produits phytosanitaires dans l’agriculture française. Mais attention, elle ne précise pas le type de pesticides utilisés et donc le niveau de danger de l’exposition.
Or, cette prise de conscience est nécessaire : la quantité de pesticides est en forte augmentation. Entre 2009 et 2020, selon les données publiques rapportées par France Nature Environnement, la quantité de « doses utilisées » a augmenté de 13 %. Un échec pour les pouvoirs publics qui espéraient réussir à réduire cette quantité de 50 % pour 2018, par rapport à 2009.
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Eh ben !!! Y’a encore du boulot…!