La France est le pays le plus étendu d’Europe occidentale et dispose d’une des zones forestières les plus vastes. Celle-ci va même en augmentant, laissant de nombreuses zones forestières devenir le terrain de jeu favori de hordes de sangliers.
Seulement la gestion de ces zones pose problème et confine au paradoxe : la France consomme davantage de bois et en importe toujours plus, en particulier en provenance des pays du nord de l’Europe.
Un secteur bois en lent déclin
Disons le tout net : la production de bois en France est de plus en plus marginalisée.
Ce secteur, largement en difficulté, n’est pas soutenu par les pouvoirs publics alors qu’une politique volontariste permettrait de créer des emplois locaux dans des zones en lente voie de désertification.
Le principal problème auquel se heurte le secteur sylvicole hexagonal est qu’une large partie des forêts françaises appartient à des personnes privées.
Le rachat de ces parcelles coûterait terriblement cher à l’Etat.
Il y a également un manque d’encouragements envers la filière bois qui est patent en France. Surtout si l’on compare la situation dans les autres pays européens comme l’Allemagne.
Le rythme des plantations s’est ralenti dangereusement ces dernières années. Cela n’est pas forcément grave actuellement mais c’est plutôt à long terme que le bât blesse.
Au rythme actuel, la production française de bois risque de pâtir terriblement d’ici 20 ou 30 ans de ce déficit de plantations.
Une demande en bois non satisfaite
La situation empire d’années en années. Ainsi, la consommation de plants forestiers est passée ces 15 dernières années de 110 millions à 28 millions par an.
Et il faut savoir qu’en fonction des essences, il faut de 40 à 50 ans pour qu’un résineux arrive à maturité. Ainsi, si une hypothétique réaction a lieu ces prochaines années, c’est seulement dans une cinquantaine d’années que les effets se feront sentir.
Malheureusement, les autorités françaises ont plutôt tendance à privilégier le court-termisme.
Et c’est le secteur de la construction en bois qui risque de trinquer, puisque ce secteur a paradoxalement le vent en poupe en ce moment grâce à une demande de plus en plus remarquée d’habitations aux matériaux plus naturels, avec le bois en tête.
Le déficit de bois de résineux s’amplifie et les importations lointaines aussi (Canada, Russie). Le bois risque de coûter de plus en plus cher à l’avenir, surtout si les frais de transports explosent.
Sans vision à long terme, la situation n’est pas prête de changer.
Et pourtant, avec un peu de bonne volonté, des solutions existent.
Le morcellement très prononcé de la forêt française pose un réel problème mais il faut savoir que la forêt française, si elle était mieux gérée, pourrait être rentable et durable.
Les solutions existent et elles ne sont pas forcément très coûteuses : en plantant des essences dotées d’une base génétique plus large et en privilégiant des arbres rentables, la situation pourrait s’améliorer.
Mais dans 40 ou 50 ans.
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c nul
Généralement, j’apprécie vos articles. Mais là, franchement, vous êtes à côté de la plaque!
Les forêts françaises ne risquent pas le déclin par manque de plantation! Le renouvellement est assuré plutôt par de la régénération naturelle que par des plantations, ce qui permet une meilleure adaptation des semis au milieu naturel et une plus grande naturalité des forêts. C’est un progrès et non un déclin contrairement à ce que voudraient faire croire les pépiniéristes (qui veulent vendre leurs plants) et les scieurs (qui cherchent des forêts très régulières et très calibrées issues de plantations)…