On a lu pour vous
De nombreux ouvrages se penchent sur le phénomène de la nouvelle consommation(1), ou plus précisément sur telle ou telle de ses composantes. Certains avec un certain succès médiatique, comme Cradle to cradle, qui se penche sur l’essor de l’économie circulaire basée sur le recyclage de tout objet (2).
D’autres, moins médiatisés mais tout aussi intéressant comme la Nouvelle économie des territoires, qui décrit comment l’économie mondialisée vit un retour à l’échelle locale dans des horizons locaux plus proche des aspirations du moment. Enfin, plus classique un ouvrage comme « La décroissance, une idée pour demain » (3) tente de remettre en perspective la décroissance comme alternative crédible au capitalisme.
L’extension des territoires ou quand le monde change d’échelle
Jean Ollivro, professeur à l’Université de Bretagne Rennes-2, est un spécialiste des mouvements de l’économie vue à travers les déplacements des échelles de distance et de temps qui marquent les acteurs de l’économie.
Une grande moitié de son ouvrage passionne par la description des mutations vécues au fil des siècles. Que le monde a changé !
De la lenteur des sociétés locales (4) – quand il fallait 12 jours à une lettre pour foncer de Versailles à Marseille – à l’hyper-mobilité de la cyber-économie mondialisée, capricieuse et toujours en mouvement.
C’est la fresque d’une mondialité en marche qui s’offre à nous avec la contrainte de mobilités mécaniques (ou physiques) qui marque les limites de l’économie jusqu’à la fin du 20ème siècle.
Jean Ollivro voit dans la naissance du téléphone mobile et sa démocratisation une date clé : elle marque une révolution des usages marquée par l’association des déplacements mécaniques et numériques.
« Nous sommes la première génération de la planète à pouvoir marcher ou voyager tout en communiquant au loin ».
Avec l’internet, une véritable recomposition de l’économie s’est produite qui ajoute, à l’extraordinaire capacité à communiquer sans fil en tous lieux et tout moment, la dématérialisation de l’économie mondiale.
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La suite > Temps et distance sont intimement liés
(1) La nouvelle consommation est un concept qui résume le territoire et la vocation de consoGlobe depuis 2005. Elle résume les aspirations nouvelles du consommateur moderne basées sur des valeurs nouvelles. Pour en savoir plus, le résumé de l’Encyclo : Nouvelle consommation ou Le consommateur écolo n’existe pas, la nouvelle conso, oui
(2) Cradle to cradle, signifie du berceau au berceau et est, en quelque sorte, la version américaine des 3R, Rallonger, Réparer, Recycler, à l’infini. Cradle to Cradle, par Michael Braungart et William McDonough Editions Alternatives Février 2011. Voir l’Encyclo : cradle to cradle
(3) La décroissance, une idée pour demain de Thimothée Duverger
(4) « L’homme est local, mesrurant avec ses coudées, ses encablures, … Le monde est un ensemble de mondes sans interférences. Le local sans le global, voilà le monde d’avant 1850«
« Le territoire devient donc le socle privilégié des échanges économiques et des rapports sociaux. » Euh, quand je vois ce qui se passe à Notre Dame des Landes et d’autres grands projets inutiles qui asphyxie les terres sous le béton de la spéculation, je me demande de quel territoire vous parlez…
Entièrement d’accord sur l’évolution de notre mode de vie à très brève échéance. Déjà actuellement, bon gré, mal gré, en raison du renchérissement des coûts nous sommes contraints de faire des choix pour notre consommation énergétique, nos déplacements, nos loisirs, la destination de nos de vacances. A la place du « chacun pour soi » nous réaprenons peut à peut le bonheur des vacances chez des parents ou amis qui resserrent les liens, le covoiturage, les repas de quartier, l’entraide, la vie associative, l’économie solidaire, l’échange, moins de gaspillage, plus de chaleur humaine. Celà c’est la vraie vie avec l’appoint des TIC qui nous nous offrent un regard sur la planète entière.