Les eaux usées, c’est un problème contre lequel il est difficile de se battre. Ne serait-ce que parce que l’eau utilisée au quotidien par les toilettes, la douche, le lave-vaisselle ou encore le lave-linge est polluée par des produits chimiques divers, plus ou moins biodégradables. Mais depuis quelques années, on observe une tendance naissante dans le cadre des bio-habitats : la phytoépuration. Mais comment ça marche ?
Phytoépuration : des plantes pour dépolluer l’eau
Le principe de la phytoépuration, comme son nom l’indique (phyto vient du grec « phyton » signifiant « végétal »), c’est l’idée d’utiliser les plantes pour dépolluer. Certains l’utilisent pour créer des piscines naturelles, par exemple, mais l’étape décrite ci-dessous est bien celle de dépolluer l’eau sale du quotidien. Et pour ce faire, il faut créer un écosystème à part entière.
Pour phytoépurer l’eau, il faut trois étapes : le prétraitement, le traitement des composés chimiques et le traitement biologique de l’eau. Le premier se fait à base de minéraux et de racines. Il va permettre de garder les microparticules à la surface de l’eau.
Ensuite, c’est au tour des plantes d’entrer en jeu. Spécialement choisies pour leurs caractéristiques, elle vont aspirer nitrates, phosphates et métaux. Une fois l’eau ainsi traitée, le tout naturellement, les bactéries présentes dans l’eau décomposent le compost. Elles nourrissent les plantes présentes dans l’écosystème, pour terminer ainsi l’épuration de l’eau.
Un système qu’on peut installer… avec les autorisations nécessaires
Comme il est possible d’installer une fosse sceptique, il est possible d’opter pour un traitement phytosanitaire de l’eau pour traiter les eaux usées. On parle alors d’Assainissement non collectif (ANC), opposé à l’assainissement collectif, soit les égouts. Néanmoins, le tout nécessite des travaux et un contrôle de la part des Services Publics d’Assainissement non Collectif (SPANC).
Il faut en outre déposer un dossier auprès de la commune, et notamment une déclaration d’installation avec l’ensemble des détails du système. Et, naturellement, avoir de la place, donc un jardin, dont il faudra occuper plusieurs mètres carrés avec le dispositif.
Les plus bricoleurs et les personnes ayant la main verte (car on parle malgré tout d’un système à base de plantes) peuvent tenter de faire un système eux-mêmes. Autrement, il existe des professionnels spécialisés qui peuvent réaliser les travaux et le projet. Mais il faut garder en tête que c’est un peu plus cher qu’une fosse sceptique classique… et qu’il faudra un minimum d’entretien, notamment couper les roseaux.
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