Et moi, que puis-je faire à mon niveau, par mon action, mon acte d’achat, mon engagement, seul ou en réseau ?
C. D. : au niveau individuel, on peut déjà se poser trois questions pour tout ce qu’on fait dans notre vie. Quel est le sens de ce que je fais ? Quel est l’impact sur la planète de tout ce que je suis en train d’entreprendre ?
Est-ce que ce que je fais a un impact négatif sur quelqu’un quelque part sur la planète ?
On adopte ainsi une nouvelle grille de lecture du monde. Ensuite, on peut commencer à se réunir, parler, échanger, recréer du tissu social, construire une base citoyenne entre amis, voisins, collègues… pour lancer un projet commun qui tient à coeur.
Une Amap (vente directe agriculteur / consommateur), une cantine bio… Des initiatives comme celles-ci sont nées après des rencontres Colibris ! Les porteurs de projets peuvent compter sur le réseau des Colibris pour un coup de main, une animation, une formation, une méthodologie.
Vous croyez vraiment que ça peut changer les choses ?
C. D. : Voilà la première difficulté contre laquelle on se bat ! Arriver à persuader les gens qu’ils ont vraiment du pouvoir !Se dire que si l’on n’est pas d’accord, on a le pouvoir et la responsabilité de faire autrement.
Ensuite, si on se met en mouvement, il faut pouvoir continuer, ne pas s’arrêter. Et le deuxième écueil à éviter, quand on se lance dans une initiative, c’est de faire en sorte que les collectifs tiennent ! En fait, on n’a pas de problèmes de solutions, mais des problèmes de capacité humaine à coopérer. L’enjeu est donc d’apprendre à coopérer.
Consoglobe : peut-on estimer l’ampleur de ce mouvement ?
C. D. : des études sociologiques estiment à 20 % la population française qui s’est déjà mise en action. On avoisine les mêmes taux dans les pays européens et au Japon. Aux Etats-Unis, c’est plutôt du 24 %, un quart de la population qui fait bouger les choses.
Plus tous ceux qui ont attrapé le virus mais ne l’ont pas encore déclaré ! C’est une nouvelle force qui est en train de se lever. Un mouvement de réseau, plus diffus, organique mais tellement important. Il est bon que les gens sachent qu’ils ne sont pas seuls, dans leur coin, à vouloir changer ou à changer les choses !
Les Colibris en quelques chiffres
30 000 citoyens colibris en France dont 3 000 actifs dans 100 groupes locaux font vivre le mouvement à travers des actions de sensibilisation, des animations sur le terrain (ciné-action, rencontres Colibris, forum ouvert…), des fiches actions disponibles sur le portail Colibris d’Ekopedia.
Le répertoire des acteurs et des projets (plus de 275) à découvrir sur le site.
*
* Le Mouvement des Colibris : colibris-lemouvement.org/
Article les Colibris et interview par Lise Dominguez
Bonsoir…..quel beau texte sur l art de vivre en harmonie avec soi.meme ….mais …bon…..la vie ..même en essayant de vivre avec le minimum …reste très très chère….donc …BCp de travail…moins de temps….et voilà……