L’état des océans et la surpêche font partie des enjeux environnementaux majeurs de notre époque. On connaît le tableau, peu reluisant : 31 % des stocks mondiaux de poisson sont surexploités ; certains stocks de poissons ont carrément disparu dans certaines zones, et certaines espèces sont en danger critique d’extinction.
Le label MSC, une démarche de progrès contre la surpêche
Faut-il pour autant arrêter de manger du poisson ? Pas forcément, si on adopte des pratiques conscientes : éviter les espèces de poissons victimes de surpêche, et privilégier le label de pêche durable Marine Stewardship Council (MSC).
Ce label présente trois aspects : pérenniser les stocks de poisson, minimiser l’impact sur l’environnement et assurer une gestion durable des pêcheries (zones et outils de pêche).
Aujourd’hui, le label MSC fête ses 20 ans. Des progrès considérables ont été réalisés : en 20 ans, les pêcheries certifiées ont apporté 1.200 améliorations ou innovations à leurs pratiques. 12 % des captures de poissons dans le monde proviennent à présent de pêcheries durables certifiées MSC.
10 pêcheries labellisées MSC en France
1.900 poissons et produits de la mer labellisés sont disponibles dans les magasins français : cabillaud frais, filets de sardines, tarama…
En France, 10 pêcheries sont labellisées pêche durable MSC. Quelques exemples : le lieu Noir de Mer du Nord, le cabillaud et l’églefin d’Arctique Nord-Est, les soles et harengs Manche Est et Mer du Nord, et le bulot de la Baie de Granville.
La pêche au bulot est un bon exemple de pêche durable : surexploités à la fin des années 1990, les stocks de bulot de la baie de Granville sont aujourd’hui en bon état grâce à des mesures strictes mises en place par les pêcheurs. Ces mesures lui ont permis d’obtenir la certification MSC ce mois-ci.
À l’occasion de ses 20 ans, le label de pêche durable rappelle que « l’Océan est vivant » et que nous avons tous un rôle à jouer pour préserver les ressources de la mer !