Le Premier ministre israélien vient d’approuver et d’annoncer à la population la mise en place d’un plan d’urgence pour sauver le lac de Tibériade de la sécheresse.
Une sécheresse historique menace le lac de Tibériade
Depuis cinq ans, une sécheresse historique touche Israël et menace particulièrement le lac de Tibériade. Son niveau est en effet très bas, trop bas, pour permettre d’exploiter comme d’habitude ses ressources d’eau douce. C’est la raison pour laquelle un plan d’urgence vient d’être approuvé, dimanche 10 juin 2018, par le gouvernement israélien.
Dans ces mesures, le Premier ministre Benyamin Netanyahou explique vouloir alimenter le lac de Tibériade d’eau préalablement dessalée à partir de 2019. Ainsi, 100 millions de mètres cubes d’eau dessalée seront déversés chaque année d’ici 2022. Pour répondre aux besoins en eau douce de la population et faire tourner l’économie et l’agriculture de la région, des réponses concrètes ne peuvent attendre.
Les conséquences de la dessalinisation de l’eau
Israël vit sa plus grande pénurie d’eau des cent dernières années. « Nous allons transformer le lac en réservoir d’eau dessalée, ce qui n’a jamais été fait jusqu’à présent », s’est félicité Benyamin Netanyahou. En plus des cinq usines de dessalement déjà existantes, deux autres seront donc construites, l’une en Galilée occidentale et l’autre à Nahal Sorek, dans le Sud du pays.
Pour autant, dessaler l’eau douce coûte très cher et la manoeuvre n’est pas sans conséquences ni pour les habitants de la région ni pour la faune et la flore du lac. Si l’eau devient trop acide, des algues se développent et risquent de déséquilibrer la vie aquatique, entraînant un désastre écologique. Pour les humains enfin, boire de l’eau dessalée n’est pas anodin et peut entraîner un manque de magnésium, essentiel pour une bonne santé cardiaque.
Illustration bannière : Lac de Tibériade – © makarenko7
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