L’agriculture mondiale vide les réserves d’eau souterraine

Une récente étude met en garde contre l’utilisation massive des eaux souterraines pour répondre aux exigences du commerce international. Ces précieuses réserves d’eau douce ne sont pas inépuisables.

Rédigé par Maylis Choné, le 31 Mar 2017, à 11 h 40 min
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Le 30 mars, la revue Nature a publié une étude qui, pour la première fois, comptabilise le volume d’eau souterraine utilisé pour l’agriculture. Les résultats sont alarmants.

Les réserves d’eau souterraine ne sont pas renouvelables

Les quatre chercheurs ont travaillé sur l’année 2000 et l’année 2010, afin de comparer les volumes d’eau souterraine puisés pour répondre aux besoins de l’agriculture et de l’élevage international. L’eau de pluie et des rivières n’est donc pas prise en compte. Résultat, ils ont noté une augmentation de 22 % d’utilisation de ces ressources d’eau douce pour irriguer les cultures. En tout, 20 % de l’irrigation mondiale provient de ces sources.

Les réserves d’eau souterraine représentent 43 % des réserves d’eau douce liquide de la planète. C’est beaucoup, mais elles mettent près de 1.200 ans à se renouveler ! Grâce à leur étude, les chercheurs savent aujourd’hui quelles cultures consomment le plus de cette eau :  le blé (22 %), le riz (17 %), les cultures sucrières (7 %), le coton (7 %) et le maïs (5 %).

Les risques pour les hommes et la planète

Au delà des chiffres, il faut également comprendre que les pays les plus consommateurs d’eau souterraine (Pakistan, Inde, États-Unis) sont en partie responsables, car ils sont les greniers de la planète. L’Europe semble meilleure élève, car elle exporte, seulement en partie, des céréales irrigués grâce à l’eau de pluie ou des rivières. Il est possible de faire autrement, notamment en utilisant des systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte par exemple, ou encore des plantes moins gourmandes en eau.

En cas d’assèchement de cette réserve d’eau douce, l’alimentation mondiale serait sérieusement menacée. Le manque d’eau potable pourrait se faire sentir et la production agricole baisserait inexorablement. Conséquence, les pertes économiques pour les agriculteurs seront immenses et les prix des céréales et de la viande flamberont. 

Illustration bannière © Valentin Valkov – Shutterstock

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1 commentaire Donnez votre avis
  1. Quand on dit aux carnistes que leur consummation n’est pas éthique et qu’ils condamnent à mort les générations à venir, on ne dit pas cela pour les faire suer, mais parce que c’est une évidence qui ne tue pas que ce qu’ils condamnent à mort pour leurs petits plaisirs egoists. En mangeant de la viande (et donc en encourageant la production de cereals), ils tuent leurs propres enfants !

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