Le monde des girafes, entre ciel et terre, a quelque chose de fascinant. L’évolution a amené les girafes à choisir plusieurs stratégies particulières pour s’adapter à leur milieu. Posons-nous la question ici de savoir si nous serions capables de faire ce qu’elles ont fait…
Si nous vivions comme des girafes :
Nous n’aurions pas d’organisation sociale fixe
Les girafes (Giraffa camelopardalis) ont la particularité d’avoir plusieurs formes d’organisations sociales… ce qui ne les empêche pas d’être des animaux paisibles et peu enclin à l’énervement.
Deux mâles solitaires peuvent pratiquer l’homosexualité en utilisant différents rituels qui les amènent à avoir une érection. Des groupes allant jusqu’à 70 individus de tous sexes et de tous âges peuvent se former et se déplacer de concert, alors que d’autres uniquement composés de mâles adultes ou jeunes peuvent se former momentanément, sans pour autant rester côte à côte ou se déplacer dans la même direction.
Tout aussi étonnant dans cette « instabilité » socio-biologique, une semaine seulement après leur naissance, les jeunes savent déjà se nourrir, et peuvent aisément rejoindre des groupes d’autres jeunes, sans rester auprès de leur mère.
Nous voilà donc en face d’une espèce qui n’a pas réellement d’organisation sociale et dont le premier trait de caractère est la placidité !
Nous serions tous insomniaques
Les girafes n’ont pas besoin de beaucoup de sommeil et c’est le moins que l’on puisse dire parce qu’elles peuvent se contenter de deux heures par jour, et encore…
Jamais une girafe ne dormira deux heures d’affilées ! En effet, ce mammifère ongulé artiodactyle dort par tranche allant d’une minute (si si…) à une demi heure… La girafe peut d’ailleurs se contenter d’une demi heure sur toute une journée.
Langue girafe : nous chantonnerions la nuit
Les girafes ne communiquent quasiment pas oralement, sauf les girafons qui en situation de stress grave peuvent émettre des sons proches de ceux des bovins de nos campagnes.
Mais ceci n’est vrai que de jour car la nuit, c’est une toute autre symphonie ! Plus de 65 vocalisations ont été identifiées chez les girafes durant la nuit. Il aura fallu du temps pour les découvrir et les étudier dans la mesure où nos oreilles peu efficaces d’humains ne les perçoivent pas du tout.
Par contre, les objectifs précis de ces vocalisations nous sont encore inconnues… Les chercheurs pensent qu’ils servent aux girafes à se localiser les unes les autres durant la nuit.
Nous ne baillerions pas
Les girafes sont les seuls mammifères de la planète à ne pas bailler ! Là où nous les humains, baillons en moyenne 250.000 fois dans toute notre vie.
Nous aurions une peau high-tech
S’il est facile d’imaginer que, tout comme pour les zèbres, les tâches sur la peau des girafes sont différentes d’un animal à l’autre un peu comme le sont nos empreintes digitales, le rôle physiologique de ces tâches saute moins aux yeux.
En effet, chaque tâche est entourée d’un liserai blanc muni d’une multitude de vaisseaux sanguins qui permettent la régulation thermique du corps de la girafe. Associée à un coeur de 11 kg battant à raison de 170 pulsations par minute pour faire circuler 60 litres de sang, contre un coeur de 300-350 g, battant entre 50 à 80 pulsations par minute pour 4 à 6 litres chez les humains, on peut imaginer combien le dispositif est efficace en temps de réchauffement climatique.
Illustration bannière : Langue girafe : n’est pas girafe qui veut © Alex Hubenov
Pas les femmes alors ? Vous auriez pu dire « Si les Humains vivaient… », « Si on vivait… », « Si nous vivions… ». Mais non, pour vous, c’est juste les hommes qui ont le droit de vivre comme… Très dommage d’exclure ainsi la moitié de l’humanité, surtout pour un média qui se prétend écolo, d’une série qui était à la base pourtant fort sympathique.