Dotés d’intelligence artificielle, ces robots sont conçus pour éliminer les mauvaises herbes de manière précise, évitant ainsi les cultures et limitant l’exposition aux produits chimiques. Les investissements affluent pour développer cette technologie, mais certains experts restent sceptiques.
Le grand capital se montre enthousiaste vis-à-vis des fabricants de robots désherbants
L’arrivée de robots désherbants marque un tournant potentiel dans l’agriculture moderne. Ces machines, comme celles développées par les sociétés Greenfield et Aigen Robotics, sont capables de naviguer de manière autonome dans les champs, éliminant les mauvaises herbes sans l’aide de pesticides chimiques. Clint Brauer, fondateur de Greenfield, met en avant les avantages environnementaux et sanitaires de cette innovation. En effet, les pesticides comme le glyphosate et le paraquat sont liés à des maladies graves telles que le cancer et la maladie de Parkinson, tandis que l’atrazine affecte la fertilité et la santé reproductive. L’utilisation de robots désherbants pourrait réduire ces risques en limitant l’exposition aux substances toxiques.
Les investissements dans cette technologie se multiplient. Par exemple, Chipotle Mexican Grill a investi dans Greenfield, considérant cette initiative comme cruciale pour promouvoir une agriculture plus durable. Greenfield a ainsi levé environ 12 millions de dollars, tandis qu’Aigen Robotics, avec ses robots solaires autonomes, a déjà levé 19 millions de dollars. Cette tendance reflète un intérêt croissant pour des méthodes agricoles moins dépendantes des produits chimiques, offrant une alternative plus écologique et potentiellement plus rentable à long terme.
Les robots désherbants constituent une partie de la solution mais ne sont pas une baguette magique
Cependant, l’adoption de robots désherbants n’est pas sans défis. De nombreux agriculteurs et chercheurs, comme Adam Davis de l’Université de l’Illinois, estiment que ces robots ne peuvent pas résoudre tous les problèmes liés aux mauvaises herbes. Ils font valoir que l’approche la plus efficace repose sur l’agriculture régénérative, qui inclut des pratiques telles que la rotation des cultures et la couverture végétale pour améliorer la santé du sol et réduire la nécessité d’avoir recours à des pesticides. Ryan Erisman, agriculteur du Wisconsin, partage ce point de vue, affirmant que les outils agricoles doivent être utilisés en harmonie avec la nature plutôt que contre elle.
Malgré les scepticismes, certains agriculteurs, comme Torrey Ball au Kansas, voient un potentiel dans les robots désherbants pour réduire leur dépendance aux produits chimiques. Torrey Ball, qui a déjà expérimenté ces robots sur une petite partie de sa ferme, espère étendre leur utilisation à l’ensemble de ses 2.000 acres. Son objectif est de laisser ses terres en meilleure santé pour les générations futures, une vision partagée par de nombreux agriculteurs soucieux de l’environnement.
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