Le bruit, un supplice pour les animaux

On n’y pense pas forcément, mais les animaux vivant à proximité des humains souffrent grandement du bruit que nous occasionnons.

Rédigé par Anton Kunin, le 25 Aug 2022, à 12 h 35 min
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Musique, travaux dans l’immeuble, la maison ou le jardin, circulation routière, feux d’artifice… : les animaux vivent très mal les bruits, sans pouvoir nous le dire.

Les animaux captifs supportent mal le bruit causé par l’activité humaine

Si nous avons beaucoup avancé dans le bien-être animal cette dernière décennie, l’exposition des animaux au bruit reste un domaine négligé. Dans une étude publiée dans la revue Frontiers in Veterinary Science(1), les biologistes Fay Clark et Jacob Dunn passent en revue les impacts ressentis par différents animaux lorsqu’ils sont exposés au bruit. Le point commun entre les différentes espèces est : le bruit les effraie, leur cause une douleur et impact leurs capacités cognitives.

À la ferme, en présence d’un bruit subi et fort (comme le moteur d’un véhicule qui passe tout près), les poules se figent de peur. Chez les poissons vivant en captivité (bassin ou aquarium), une musique très forte peut endommager les nageoires, leur causant des problèmes de respiration et de mouvement. Chez les souris de laboratoire, une exposition à long terme au bruit amoindrit les capacités d’apprentissage et de mémorisation.

De la douleur et de la peur provoqué par la pollution sonore –  © Sakan.p

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Le bruit anthropogène, source de stress chronique pour les animaux sauvages

Les animaux sauvages, lorsqu’ils sont exposés au bruit, éprouvent un stress chronique, ont des problèmes de fertilité et modifient leurs routes migratoires. Et même si les primates, oiseaux et grenouilles peuvent certes s’adapter au bruit ambiant en communiquant plus fort, pour un grand nombre d’espèces, la communication devient impossible.

Les grenouilles qui s’accouplent souffrent des bruits urbains – © I Wayan Sumatika

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Pour protéger les animaux domestiques du bruit, les auteurs de l’étude recommandent de rentrer le chien dans la maison lors des orages (si celui-ci habite dans un chenil dans le jardin) et les laisser à la maison lorsqu’on va assister à un feu d’artifice ou un concert de rock. Les parois du chenil peuvent être aménagées avec du tissu plié en plusieurs couches. Vous pouvez également laisser à votre chien de vieilles couvertures dans lequel il peut se rouler en cas de besoin, ces dernières absorbant très bien le bruit.

Références :
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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