Les techniques de captage de CO2 sont controversées, car leur mise en route est elle-même émettrice de CO2, alors même que le potentiel réel de ces technologies, encore nouvelles, est incertain.
Après des décennies d’hésitations, le captage de CO2 est désormais préconisé par le GIEC
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est désormais catégorique : pour rester sur la trajectoire à 1,5˚C d’ici 2050, réduire les émissions de CO2 ne suffira pas. En plus de la réduction, qui va de soi, il faudra aussi déployer des techniques pour séquestrer et enlever du CO2 présent dans l’atmosphère. Les techniques permettant de le faire ont déjà été théorisées, mais n’ont toujours pas été matérialisées. Et pour cause : certaines offrent un potentiel de réduction trop réduit pour que leur déploiement soit intéressant, d’autres occasionneront encore plus d’émissions de CO2 qu’elles n’en enlèveront.
Parmi les techniques envisagées, l’une des plus prometteuses serait la « météorisation augmentée ». Elle consiste à broyer des roches riches en minéraux qui absorbent naturellement du CO2, puis épandre cette poussière sur la surface de la Terre et en mer. Il s’agit en quelque sorte d’accélérer le processus naturel de captage de CO2 par ces roches : au lieu d’exposer au CO2 leur surface uniquement, cette technique prévoit d’augmenter radicalement la surface d’exposition, afin de permettre le captage d’un volume beaucoup plus important de CO2.
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Captage de CO2 : il reste toujours beaucoup à accomplir en termes de recherche
Une autre technique envisagée consiste à utiliser le pouvoir captant des arbres. En plus de la plantation d’arbres – même si, pour être réussie, cette plantation ne doit pas se faire n’importe comment – , l’idée concerne également la coupe puis le brûlage de ce bois riche en CO2 pour à la fois en dégager de l’énergie et emmagasiner le CO2 émis. Ce CO2 pourrait ensuite être converti en forme solide pour en faire des blocs, qui seront par la suite enterrés. Il conviendra néanmoins de veiller au risque d’incendie de forêt, car le brûlage d’arbres libère tout le CO2 qui y est stocké…
Il y a enfin le captage direct de CO2 dans l’atmosphère. Mais le principal problème associé à cette technique consiste en une faible concentration de CO2 dans un point de captage donné et l’impossibilité évidente de couvrir par ces capteurs l’ensemble des zones polluées de la planète.
Le GIEC recommande de séquestrer et enlever du CO2 présent dans l’atmosphère – © iStock.
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