Découvert à proximité d’une école et d’une crèche à Mantes-la-Jolie, ainsi que dans un potager associatif à Freneuse, cette plante sauvage se distingue par sa taille qui peut atteindre jusqu’à deux mètres. Avec ses grandes feuilles ovales, dentées, mesurant jusqu’à vingt centimètres, et ses fleurs en forme d’entonnoir qui apparaissent au printemps ou en été, le datura a tout pour plaire esthétiquement. Il est pourtant très important de ne pas le confondre avec la tétragone, une autre plante aux caractéristiques foliaires différentes.
Le datura : de réels risques pour la santé
Si le datura est prisé pour orner les massifs grâce à la beauté de ses fleurs, son ingestion ou même un simple contact peuvent avoir de graves conséquences sur la santé. Selon l’Anses et l’Institut national de la recherche agronomique, toutes les parties de cette plante contiennent trois puissants alcaloïdes susceptibles de provoquer des troubles graves, allant de troubles digestifs et oculaires jusqu’aux hallucinations et, dans les cas les plus extrêmes, au décès. L’histoire d’un jeune homme à Maurepas, ayant consommé une tisane à base de ses graines, rappelle les dangers potentiels : après avoir souffert d’hallucinations graves, il présente désormais des lésions probablement irréversibles.
La prudence est donc de mise, notamment pour les enfants qui pourraient être tentés de la cueillir. À Freneuse, un enfant a même subi des brûlures aux poignets après avoir simplement été en contact avec la plante, rapporte Le Parisien.
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L’herbe du diable, à guetter dans les potagers ou les terrains proches des écoles et crèches
Malgré sa toxicité, le datura n’est pas considéré comme une plante invasive. On peut le trouver à l’état sauvage, principalement dans des zones liées à des dépôts ou des gravats. D’ailleurs, Sébastien Filoche, directeur scientifique au conservatoire botanique du Muséum d’histoire naturelle de Paris, précise auprès du Parisien que le datura est une « espèce opportuniste ». Bien qu’il n’y ait pas lieu de céder à la panique, une vigilance accrue est nécessaire, notamment dans les jardins potagers ou les terrains proches des écoles et des crèches.
Pour votre sécurité, en cas de doute sur la présence de cette plante ou si vous ou quelqu’un d’autre présentez des symptômes d’intoxication après avoir été en contact avec elle, il est recommandé de contacter immédiatement un médecin ou un centre antipoison.
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