Les beaux jours se font attendre dans certaines régions de France et plus particulièrement dans la Drôme qui a connu une vague de gel et de grêle importante causant des pertes sur les différents vergers.
Des vergers touchés de façon très disparate
La Drôme, qui produit près de la moitié des fruits d’été de l’Hexagone, avait déjà souffert, le 21 avril, d’un premier coup de gel. Puis d’un second la semaine suivante. « Impossible de dresser un état des lieux précis et complet. C’est très disparate« , explique Patrick Exbrayat, conseiller technique arboriculture dans le département, qui fait état de 80 % de pertes sur certaines parcelles.
Mardi dernier, dans le sud de la Drôme, la grêle a jeté des « lentilles » sur les fruits en formation et sur les vignes. Cela s’explique par le fait qu’une masse froide venue du nord a fait plonger le mercure jusqu’à – 8° dans certains vallons du côté de Buis-les-Baronnies. Pour Régis Aubenas, arboriculteur et représentant régional de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF), il estime la perte à 5 % seulement. « Notre potentiel global n’est pas entamé, la floraison était chargée, nous sommes nombreux à devoir supprimer des bourgeons pour amener de beaux fruits à maturité« .
Des pertes, mais pas de hausse de prix
Les récoltes de pommes ont été aussi mises à mal, en effet, l’Association nationale pommes poires (ANPP) anticipe une légère baisse. Mais ce qui rassure les pomiculteurs est que cette vague de froid fait des dégâts plus importants en Allemagne, Italie et en Pologne, principaux concurrents de la pomme française sur le marché mondial.
Pour le président de la FNPF, Luc Barbier, il n’y aura pas de guerre de prix, ni de hausse, « notre marché combine tellement d’acteurs et de critères extérieurs, jusqu’à la météo le jour de l’achat par le consommateur, que le prix en rayon ne dépend pas du seul aléa climatique« .
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