Le meilleur saumon fumé pour Noël est celui d’une marque distributeur, d’après 60 millions de consommateurs

Totalement démocratisé, le saumon fumé s’est fait une place de choix dans les menus de Noël et les Français l’adorent : nous en sommes d’ailleurs les plus gros consommateurs en Europe. Mais attention, en matière de saumon fumé vendu en grande surface, toutes les marques ne se valent pas. Certains conseils sont également à respecter pour bien choisir son saumon fumé pour les fêtes de fin d’année. La rédaction de 60 millions de consommateurs vient d’ailleurs de publier son classement des meilleures références actuellement disponibles en rayons.

Quels sont les meilleurs saumons fumés à acheter en grande surface ?

Dans son dernier numéro du mois de décembre, 60 millions de consommateurs passe au crible une vingtaine de marques en se penchant sur certains critères importants tels que l’aspect, la texture et bien sûr, le goût. Après dégustation, le jury est formel : il est primordial de « choisir des produits plus chers » pour profiter d’un saumon fumé de qualité. Néanmoins, le saumon fumé dont les qualités lui valent la première place du classement n’est pas le plus cher, puisqu’il s’agit d’une référence commercialisée par une marque distributeur.

Les préférences de la rédaction de 60 millions de consommateurs vont également aux saumons fumés bénéficiant du label rouge, qui obtiennent majoritairement de bonnes notes. A contrario, les saumons fumés bio ne seraient pas tous égaux en termes de qualité.

Et le meilleur saumon pour Noël 2022 est…

À la 3e place du classement figure ainsi « Labeyrie Saumon fumé Le Norvège » (6,27€/140 g), avec une note de 17/20. Vient ensuite en seconde position « Bio village Marque Repère (E.Leclerc) » (3,33€/65 g), avec 18/20. Quant à la référence élue « meilleur saumon pour Noël 2022 », il s’agit du « saumon fumé U Saveurs élevé en Écosse » (4,2€/80 g), avec une note de 18/20 également.

Les truites fumées, pour un excellent rapport qualité/prix

L’enquête de 60 millions de consommateurs se penche aussi sur la qualité des truites fumées, alternative intéressante aux saumons fumés. La rédaction place ainsi en première position de son classement la référence « U Saveurs – Truite fumée », disponible pour 36,80 euros le kilo. De quoi profiter d’un produit à la texture et au goût relativement similaires à celui du saumon fumé – certains lui trouvant même une saveur plus fine -, mais moins cher.

En outre, la truite d’élevage absorberait moins les toxines que le saumon, sa durée de vie étant plus courte. L’espèce est également moins grasse que le saumon, bien que ce dernier contienne majoritairement de bonnes graisses (Oméga-3). Enfin, la truite provient en majorité de France ou d’Espagne, là où la dénomination saumon regroupe en réalité deux catégories : le saumon d’Atlantique, poisson d’élevage, et le saumon du Pacifique, pêché à l’état sauvage. À ce propos, faut-il mieux se tourner vers du saumon d’Atlantique ou bien du Pacifique ?

Quelle provenance choisir pour le saumon ? Attention aux antibiotiques et métaux lourds

Si la référence classée en première position par 60 millions de consommateurs est un saumon d’Atlantique fumé, élevé en Écosse, cela signifie-t-il pour autant que les saumons d’Atlantique sont à privilégier ? Pas nécessairement. Constituée à 90 % de saumons d’élevage, la filière du saumon d’Atlantique n’a donc rien à voir avec celle du saumon du Pacifique, bien plus sauvage à l’image des saumons d’Alaska. Il s’agit là d’une distinction primordiale, car les saumons d’élevage font bien souvent l’objet d’une importante administration d’antibiotiques, notamment pour le saumon non bio. Autre problème régulièrement dénoncé : les conditions d’élevage et notamment la surpopulation de poissons.

Néanmoins, le saumon sauvage a le désavantage d’être plus exposé aux métaux lourds tels que le mercure, en raison de la pollution des océans qui a une incidence sur l’alimentation des saumons. Reste que le saumon d’Alaska est celui qui s’en tire le mieux, car la mer est moins polluée. Pour profiter d’un saumon sauvage exempt d’antibiotiques, mais aussi moins exposé à la contamination des océans, mieux vaut donc se tourner vers le saumon d’Alaska.

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Saumon fumé : attention aux cancérigènes !

Reste qu’en version fumée, la manière dont a été réalisé le fumage a également toute son importance. Gare à la mention « arôme fumée », signifiant la présence d’arômes pouvant contenir des substances cancérigènes, d’après un rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Privilégiez toujours la mention « fumée au bois de … », qui garantit pour sa part un fumage réalisé par combustion lente d’une essence, bien souvent de chêne ou de hêtre, considérées comme les meilleures.

Le saumon bio, exempt de toute contamination ? Pas vraiment…

Enfin, le saumon bio, qui provient donc forcément d’élevages, ne serait pas forcément meilleur que le saumon conventionnel, comme le révélait aussi 60 millions de consommateurs dans une enquête publiée en 2017. Le saumon bio serait davantage contaminé aux métaux lourds que le saumon traditionnel. Cela s’expliquerait par le fait que l’alimentation des saumons bio chercherait à se rapprocher de celle de leur état naturel en étant composée de farines et d’huiles de poisson ; une alimentation paradoxalement plus contaminée en raison de la pollution de nos océans… Là où l’alimentation des saumons non bio se composerait majoritairement de farines et huiles végétales.

Pour finir, il est également important de rappeler que la consommation mondiale de saumon ayant triplé depuis les années 1980, ce poisson est victime d’une importante surpêche. En seulement 20 ans, la population de saumon d’Atlantique a ainsi été divisée par deux…