Le Triporteur, un atelier itinérant qui répare les vélos près des gares [vidéo]

Depuis cinq ans, le Triporteur, un atelier de réparation de vélos itinérant, sillonne l’Ile-de-France pour permettre au plus grand nombre de cyclistes de rester en selle. L’idée : pouvoir faire réparer son vélo pendant les horaires de travail. Rencontre avec Charles Thibault, le fondateur de Triporteur.

Rédigé par Alexandra, le 30 Oct 2016, à 10 h 13 min

Selon une étude de 2013, les Français possèdent 26 millions de bicyclettes. 9 millions d’entre elles n’ont pas été utilisées dans les douze derniers mois. Dans beaucoup de cas, un vélo non utilisé est un vélo en panne. Faute de savoir le réparer, ils dorment dans des caves, greniers et autres garages.

Le triporteur, atelier de réparation de vélos itinérant from Alexandra Luthereau on Vimeo.

Pour les remettre en selle, c’est le cas de le dire, des ateliers d’auto-réparation et de réparation fleurissent en France. Parmi ceux là, le Triporteur a fait le choix d’offrir un service adapté aux cyclistes qui utilisent au quotidien leur vélo.

Un atelier de réparation de vélos itinérant en Île-de-France

Cet atelier itinérant, qui sillonne l’Île-de-France, stationne tous les jours à proximité des gares RER où les salariés garent leur vélo avant de prendre les transports en commun pour se rendre sur leur lieu de travail. Le vélo est réparé en une journée, pendant que le cycliste est sur son lieu de travail et qu’il n’en a pas besoin.

Le Triporteur, réparation de vélo, commerce itinérant

Le Triporteur répare votre vélo pendant que vous êtes au boulot

Charles Thibault a fondé le Triporteur d’après sa propre expérience de cycliste. Lassé d’avoir à courir auprès de tous les réparateurs pour trouver celui qui lui réparerait son moyen de locomotion quotidien rapidement, il a appris à le faire lui-même, en autodidacte. Et au bout de deux ans de réparation pour lui et ses amis, il s’est dit « qu’il était dommage de ne pas en faire profiter les autres cyclistes ».

Pour asseoir ses compétences avant de lancer sa petite entreprise itinérante, Charles Thibault travaille alors comme réparateur cycliste pour le compte d’une chaîne de distribution de sport pendant un an. Puis il décroche le certificat de qualification professionnelle au CNPC, l’école supérieure de commerce du sport.

23 vélos réparés chaque jour

La première autorisation d’exercer dans l’espace public auprès de la commune de Houilles (Yvelines) n’a pas été facile à obtenir : c’était une première du genre. Mais une fois cette autorisation en poche, les autres communes sollicitées ont rapidement suivi. « Autoriser ce type d’atelier de réparation de vélos participe à la politique des villes de favoriser la circulation à vélo », souligne Charles Thibault.

Cinq ans après son lancement, le Triporteur assure son service dans huit villes franciliennes dont Vincennes, Sceaux, Versailles ou Houilles pour ne citer qu’elles. Au printemps 2017, six autres villes seront également couvertes. Preuve qu’il existe un besoin.

Le Triporteur, réparation de vélo, commerce itinérant

L’atelier de réparation mobile Le Triporteur

« Aujourd’hui, nous réparons en moyenne 23 vélos par jour sur les jours ouvrés. Et ce quel que soit la commune ou le mois. Le prix moyen d’une réparation de vélo est de 17 euros », analyse le fondateur du Triporteur.

S’il était convaincu du succès de son atelier itinérant, il y a une chose à laquelle il ne s’attendait pas : la dimension sociale du projet. Avoir son atelier en centre-ville, dehors, facilite les échanges avec les habitants et l’animation de la vie du quartier. « Beaucoup de personnes viennent nous voir, pour discuter, nous poser des questions sur la réparation de vélos », souligne le fondateur heureux. Autre conséquence, cocasse celle-ci : le cycliste invétéré ne fait plus de vélo au quotidien ! Il se console néanmoins en espérant que son service permette à certaines personnes de reprendre des balades à deux roues.

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Journaliste indépendante et toujours à l'affût de ces petites et grandes initiatives qui changent notre regard et notre façon de consommer, je furète, je...

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