Le géant de jouets de construction, qui a été classé « entreprise la plus puissante du monde » par le cabinet de conseil Brand Finance, va réaliser un grand pas en avant en remplaçant 6.000 tonnes de plastique par un matériau plus respectueux de l’environnement.(1)
Une entreprise plus soucieuse pour l’environnement
Les heures de la brique en plastique sont comptées. Lego a annoncé qu’il allait investir près d’un milliard d’euros ces 15 prochaines années pour le développement de matériaux plus écologiques. La société danoise qui a produit en 2014 pas moins de 60 millions de petites pièces en plastique a décidé de réduire son empreinte écologique.
Il y a un an, Lego a cédé face à la pression de l’ONG Greenpeace. Le célèbre fabricant de figurines avait annoncé qu’il ne renouvellerait plus son contrat de promotion avec le groupe pétrolier Shell, marque présente sur les jouets depuis les années 60. Pour réussir ce coup de maître, Greenpeace avait lancé en juillet 2014, une campagne réclamant que Lego arrête d’apposer le logo Shell sur ses jouets. L’ONG avait mis en ligne une pétition pour obtenir près de 1,25 million de signatures !
Il faut dire que Greenpeace avait bien fait les choses. L’ONG avait réalisé une vidéo intitulée « Lego : Everything is NOT awesome », cette vidéo mettait en scène des personnages Lego avec le logo Shell qui, à la suite d’un forage, provoquent une marée noire qui engloutit tout sur son passage.
Cette vidéo a généré plus 7 millions de vues sur Youtube. Une très mauvaise publicité pour le fabricant, et pour le groupe pétrolier.
Des matériaux écologiques prévus dans 15 ans
Suite à ça, Lego a annoncé souhaiter réduire son empreinte carbone en diminuant la taille de ses packagings et en investissant dans des éoliennes. Aujourd’hui, Lego dit vouloir passer à l’étape supérieure en changeant complètement son process de fabrication.
Pour améliorer leur empreinte écologique de ces produits, des experts en recherche et développement travaillent avec l’association WWF, ce qui permettra de mettre au point des matériaux composites qui pourront remplacer le plastique, le tout à moindre coût.
Cette somme d’un milliard d’euros est à la hauteur des difficultés techniques. En effet, l’enjeu ici est de conserver la capacité du plastique à conserver son « clutch power », c’est-à-dire, l’imbrication des pièces entre elles. Le plastique a la propriété de conserver des années durant cette capacité alors que les autres matériaux testés la perdent plus ou moins rapidement.
Pour travailler sur ce projet, une centaine de salariés vont être embauchés par Lego, qui mettra certainement quelques années à aboutir, l’investissement de la firme danoise porte sur 15 ans. Affaire à suivre donc…
- Voir l’étude de Brand Finance : http://www.brandfinance.com/images/upload/brand_finance_global_500_2015.pdf
- Voir l'étude de Brand Finance : http://www.brandfinance.com/images/upload/brand_finance_global_500_2015.pdf
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