Des scientifiques américains ont étudié comment les abeilles pourraient nous aider à surveiller les micro-organismes présents dans les villes. Elles nous donneraient un aperçu précieux des éléments qui composent notre environnement urbain et de la manière dont ils interagissent avec notre santé.
Les abeilles au service de la science
Les abeilles, en plus de leur rôle essentiel de pollinisatrices, pourraient nous aider à en apprendre davantage sur la santé des personnes vivant en ville. Des chercheurs américains ont en effet étudié les abeilles domestiques pour voir si elles pouvaient donner des indices sur les micro-organismes présents dans les villes.
Pour rappel, les micro-organismes sont des organismes très petits (bactéries, virus, champignons, etc.). Souvent invisibles à l’oeil nu, ils jouent un rôle crucial dans le maintien de notre écosystème.
Des collectrices de micro-organismes
Pour réaliser leur étude(1), Elizabeth Henaff, professeure assistante à la NYU Tandon School of Engineering et ses collègues ont prélevé des échantillons dans trois ruches, notamment des débris situés au fond de celles-ci. Ils ont analysé ces échantillons pour identifier les différents micro-organismes présents. Dans la mesure où les abeilles parcourent environ 1,6 km depuis leurs ruches pour leur butinage quotidien, elles sont des complices idéales pour collecter des échantillons de micro-organismes à travers les villes.
Lire aussi – Abeilles domestiques et abeilles sauvages : la compétition des ressources
Les scientifiques ont prélevé des échantillons dans des ruches situées dans différentes villes du monde pour étudier les micro-organismes qu’elles contiennent. Les résultats montrent que chaque ville possède une signature génétique unique, reflétant les différents micro-organismes présents dans l’environnement.
Surveiller les microbes dans les villes
Les chercheurs ont également découvert que les abeilles pourraient être utilisées pour suivre la présence de certains microbes dans les villes. Cependant, il est encore trop tôt pour dire si cette méthode pourrait être utilisée pour surveiller les pathogènes, c’est-à-dire des micro-organismes nocifs qui peuvent causer des maladies chez l’homme.
Les abeilles pourraient nous aider à comprendre la diversité des micro-organismes avec lesquels nous interagissons dans les environnements urbains. La plupart des microbes présents ne sont pas pathogènes, certains sont bénéfiques pour notre santé, d’autres neutres pour nous, mais importants pour d’autres espèces qui peuplent nos villes.
Cette recherche ouvre de nouvelles perspectives pour l’étude des microbiomes urbains et la compréhension des interactions entre les micro-organismes et les citadins.