Parfois utilisées pour décorer des aquariums domestiques, les algues ont d’autres rôles dans notre quotidien au travers de la cosmétique, de la médecine, de l’agroalimentaire. Mais, si leur consommation nous est bénéfique, risquent-elles aussi d’être surexploitées ?
Les algues, ressource marine aux multiples vertus
Depuis des décennies, les mérites des algues reconnus en algologie ou phycologie ne sont plus à démontrer. Elles sont utilisées pour quantité d’applications :
- Médecine : riches en sels minéraux, fibres végétales, oligo-éléments et en protides, les algues alimentaires sont une importante source de vitamines et d’antioxydants. Leurs vertus médicinales sont reconnues pour traiter douleurs, cancers et affections thyroïdiennes ;
- Gastronomie : peu caloriques, elles sont un véritable substitut aux protéines animales. Spiruline, Kombu, nori, dulse, wakamé, laitue de mer, salade du pêcheur… sont autant d’algues qui nous veulent du bien ;
- Agroalimentaire pour la fabrication de certains additifs ;
- Cosmétique pour lutter contre le vieillissement ;
- Bâtiment : pour la fabrication d’adhésifs et certaines peintures…
Contribuant depuis plus de quatre milliards d’années à la production d’oxygène de l’atmosphère, les algues ont également un rôle primordial dans le maintien de l’équilibre de la faune et de la flore.
Aujourd’hui, l’explosion de leur exploitation inquiète de plus en plus.
Cultures et surexploitation des algues : un bilan écologique alarmant
Depuis les années 1970, l’exploitation des algues dans divers domaines enregistre une forte croissance, alarmant les défenseurs de l’environnement.
Dans un rapport des Nations Unies, la récolte et la production d’algues s’accélère : de zéro dans les années 1950 à 25 millions de tonnes en 2014, cette surexploitation a été évaluée à 6,4 milliards de dollars de chiffres d’affaires la même année(1). Selon les auteurs de ce rapport, cette surexploitation des fonds marins (dont 99 % s’effectue en Asie du sud-est) « peut entraîner des conséquences imprévues écologiques et sociétales », à savoir :
- l’extinction de certaines espèces ou sites marins ;
- la menace de la biodiversité ;
- l’altération des hauts standards de biosécurité qui inhibent la diffusion d’agents pathogènes.
Rester ou devenir soutenable
Les algues ont toutefois d’autres vertus. Alternative au processus de développement économique de certains territoires, l’exploitation des algues permet de réduire la surpêche en assurant un revenu de plus de 5,7 milliards d’euros aux communautés rurales concernées. Il faut donc :
- veiller à la diversité génétique des algues exploitées ;
- sensibiliser contre l’utilisation illégale de pesticides et algicides ;
- interdire l’introduction de nouvelles espèces ou agents pathogènes dans de nouvelles régions lors de leur mise en culture.
C’est sur, si trop d’algues sont prélevées ce n’est pas bon, partout où il y a des excès ça porte préjudice!