L’étude, publiée dans Nature Geoscience, révèle que ces intrusions d’eau chaude peuvent s’étendre sur de grandes distances sous la glace, entraînant des changements dans les dynamiques des zones de mise à la terre et augmentant les contributions à la montée du niveau de la mer.
Une sensibilité accrue des zones de mise à la terre
Les calottes glaciaires fonderaient plus rapidement que ce qui était estimé auparavant. Une étude du Georgia Institute of Technology à Atlanta, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Geoscience, montre que les modèles actuels des calottes glaciaires sous-estiment l’importance des processus physiques, tels que la fonte basale, qui favorisent le retrait des glaces. Ces modèles doivent intégrer de nouveaux mécanismes, comme l’intrusion d’eau chaude, pour mieux prévoir les conséquences du réchauffement climatique.
En effet, l’eau chaude des océans peut s’infiltrer loin sous la calotte glaciaire, entraînant une fonte rapide. Ce phénomène crée un retour positif, où la fonte agrandit la zone de mise à la terre, augmentant à la fois la température et la vitesse du flux d’eau, ce qui accentue encore la fonte. Lorsqu’une zone de mise à la terre s’élargit, la quantité d’eau chaude qui y entre et la vitesse de flux augmentent. Cela peut conduire à un point de bascule où l’eau océanique s’infiltre de manière illimitée sous la calotte glaciaire, déclenchant une fonte incontrôlée. Cette situation extrême n’est pas attendue en pratique, mais elle souligne la nécessité de considérer des changements de comportement importants des zones de mise à la terre.
Ne pas sous-estimer la pénétration d’eau chaude dans les calottes glaciaires
Les nouvelles données indiquent que les modèles actuels des calottes glaciaires ne représentent pas correctement les processus physiques essentiels à la régression des glaces. Les taux de fonte basale observés sont souvent bien inférieurs à ceux nécessaires pour reproduire les taux de retrait observés dans les modèles. De plus, les reconstructions climatiques paléoclimatiques montrent que les niveaux de la mer ont été significativement plus élevés lors des interglaciaires précédents, des périodes analogues aux conditions futures sous l’influence anthropique, suggérant une contribution importante des calottes glaciaires antarctiques.
Des simulations récentes montrent que les intrusions d’eau chaude, ignorées jusqu’à présent, jouent un rôle crucial dans l’augmentation de la sensibilité des calottes glaciaires aux changements climatiques. Par exemple, pendant le Pliocène, les niveaux de CO2 étaient similaires à ceux d’aujourd’hui, et les températures globales étaient de 2 à 3°C supérieures aux niveaux préindustriels, mais le niveau moyen global de la mer était de 6 à 40 mètres plus élevé qu’aujourd’hui. Ces observations ne peuvent être expliquées sans une contribution significative de la fonte de la calotte glaciaire antarctique.
L’intégration des processus de pénétration d’eau chaude dans les modèles des calottes glaciaires est essentielle pour améliorer les projections futures de l’élévation du niveau de la mer. Une recherche continue dans ce domaine est cruciale pour mieux comprendre et anticiper les impacts du réchauffement climatique sur les calottes glaciaires et le niveau de la mer mondial.
Lire aussi
Un gigantesque trou d’ozone s’ouvre au-dessus de l’Antarctique
Abonnez-vous à consoGlobe sur Google News pour ne manquer aucune info !
A lire absolument
Le titre est trompeur, l’article est un modèle, qui indique la possibilité d’une fonte plus grande dans le cas où on prend en compte les intrusions d’eau chaude sous la calotte glaciaire. En AUCUN CAS, il montre que ça fond à un rythme alarmant. Ils disent dans l’article « Our results do not provide a prediction of which Antarctic ice shelves currently experience warm water intrusions but rather indicates their potential for such and their relative susceptibility. » Nos résultats ne permettent pas de prédire quelles plates-formes glaciaires antarctiques subissent actuellement des intrusions d’eau chaude, mais indiquent plutôt leur potentiel en la matière et leur susceptibilité relative.
Vous rapportez un travail THEORIQUE et non pas une OBSERVATION. Soyez un peu plus sérieux dans vos articles.